Les consommateurs et les entreprises s’adaptent rapidement à une nouvelle normalité, à savoir leur mode de vie, de fonctionnement et de consommation des biens et des services. La situation actuelle stimule indéniablement la croissance du commerce électronique et des offres numériques. Mais qu’est-ce que cela signifie pour les entreprises ? Il est crucial que les […]
Trouver du financement pour son entreprise
Banque, prêt à taux zéro, financement participatif ou investisseurs, tous les acteurs du financement peuvent intervenir lors de la création d’une entreprise mais aussi dans sa gestion en cas de problème de trésorerie.
Une entreprise peut avoir besoin de financement à n’importe quel moment de sa vie. Elle en a besoin au moment de la création pour lancer le projet mais aussi plus tard en cas de problème de difficultés de trésorerie où un financement est nécessaire pour renflouer les caisses.
Les besoins de financement pour son entreprise
Dans la majorité des situations, créer et gérer son entreprise mobilise des fonds :
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- achat de matériel et outillage nécessaires à l’exploitation
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- achat d’un fonds de commerce
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- achat d’un stock de départ
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- achat de licences
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- protection de sa marque
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- création d’un site Internet
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- signature d’un bail professionnel avec avance de loyers
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- frais de constitution de société
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- frais juridiques de rédaction des statuts et des contrats commerciaux
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Les besoins à la création d’entreprise doivent être listés et budgétés dans le business plan. Ensuite, pour la gestion de l’entreprise, on va trouver les besoins de financement dans la trésorerie en cas de difficultés à payer les charges.
Les logiciels pour gérer votre trésorerie
Les financements pour créer son entreprise
La banque
La banque est susceptible d’accorder un prêt création d’entreprise à condition :
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- de la solliciter pour des besoins corporels, amortissables, qu’il est possible de mettre en garantie (matériel et mobilier, outillage, logiciel…)
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- d’avoir un apport personnel pour financer soi-même une partie des investissements (généralement 30 à 50 % du plan de financement, au minimum)
Les banques sont historiquement peu enclines à accorder un crédit pour des besoins en trésorerie (frais de communication, achat de stock, frais de déplacement, besoin en fonds de roulement…). Généralement, un plan de financement équilibré montre un apport personnel suffisant pour financer soi-même sa trésorerie avec un financement bancaire équivalent aux besoins corporels.
Le prêt à taux zéro / prêt d’honneur
Le prêt à taux zéro (aussi appelé prêts d’honneur) est proposé par l’organisme France Initiative par le biais de plateformes d’initiative locale. Le prêt d’honneur est un prêt sans taux d’intérêt et accordé à titre personnel. Il complète les fonds propres de l’entrepreneur pour avoir suffisamment d’apport personnel à présenter à la banque dans le cadre d’une demande de prêt. Dans ces conditions, le prêt à taux zéro ne vient jamais financer la totalité du projet. Il intervient en amont d’une demande de prêt bancaire et il est toujours accordé « sous réserve de l’accord de la banque ».
L’investissement externe
Les investisseurs obtiennent des titres financiers en contrepartie de leurs apports au capital d’une société. Ces titres leur octroient plus exactement des pouvoirs en assemblée générale et une rémunération sous forme de dividende en cas de bénéfice. Les investisseurs proviennent de sociétés de capital-risque ou encore de groupes de business angles dans le cadre d’une levée de fonds organisée par le porteur de projet.
En générale l’investissement externe est intéressant pour un projet à fort potentiel (croissance rapide), dont le coût est très élevé et pour lequel un prêt bancaire serait non seulement difficile à obtenir au vu des besoins exprimés et du budget, mais aussi extrêmement lourd à porter pour le modèle économique de l’entreprise : besoin en développement informatique, recherche et développement, frais de communication à l’international…
Le financement participatif
Le financement participatif représente le financement d’un projet par le grand public, par le biais d’une plateforme dédiée. On parle aussi de crowdfunding, signifiant « financement par les foules ». Ici, l’entrepreneur profite de la caisse de résonance d’Internet pour mobiliser de très nombreuses personnes à hauteur de petites sommes (don en contrepartie d’un cadeau à partir de 5 €, par exemple). Le crowdfunding peut aussi prendre la forme d’une précommande auprès de l’entrepreneur.
Le crowdfunding permet rarement de financer la totalité d’un projet. Il peut venir en complément d’un prêt bancaire ou d’autres financements pour répondre à un besoin spécifique : le plan de communication au démarrage, par exemple, pour lancer un nouveau produit dans le cadre du développement de l’entreprise, etc.
Dans les faits, le crowdfunding a rencontré un tel succès qu’il s’est décliné :
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- en crowdlending, soit le prêt entre particuliers, comprenant un taux d’intérêt et une durée de remboursement
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- en crowdequity, soit l’investissement au capital par des particuliers, en contrepartie de titres financiers.
Le microcrédit
Pour des projets nécessitant peu d’investissements au démarrage et pour les porteurs de projets qui n’ont aucun apport personnel ou qui sont en difficulté bancaire, l’ADIE (Association pour le Droit à l’Initiative Economique) propose un micro crédit jusqu’à 10 000 € ou encore des aides pour acheter un véhicule ou passer le permis dans le cadre d’un projet entrepreneurial.
Les financements pour gérer la trésorerie de son entreprise
L’amélioration du besoin de fonds de roulement (BFR)
La première des solutions est d’améliorer le besoin de fonds de roulement de l’entreprise. Réduire le BFR de 5000 € a les mêmes effets sur la trésorerie que l’obtention d’un découvert du même montant mais il coûte moins cher. Toutefois c’est une démarche qui prend du temps, qui nécessite un travail administratif conséquent (suivi de clients, CGV, …). La mise en place d’un outil de facturation ou d’un CRM peut aider à améliorer le suivi.
Le crédit trésorerie
Le crédit trésorerie est un prêt ponctuel servant au financement du cycle d’exploitation. Le crédit est généralement assez coûteux, son remboursement se fait en quelques mensualités. Parmi les crédit de trésorerie on distinguera : le découvert bancaire du crédit de campagne.
Le découvert bancaire
Le découvert bancaire est un des découvert autorisé. Lorsqu’un établissement bancaire autorise un découvert bancaire, il ouvre une ligne de crédit avec un montant maximum permettant à l’entreprise de se trouver à découvert jusqu’à ce que le seuil ait été atteint. En d’autres mots, la banque paiera les dépenses effectuées par l’entreprise à concurrence du découvert autorisé. Le découvert bancaire n’est pas un droit, c’est un outil de financement dont les caractéristiques (montant, taux d’intérêts, durée, conditions, …) se négocient et se contractualisent au travers d’une convention entre l’établissement financier et la société.
La facilité de caisse
La facilité de caisse est un découvert autorisé de courte durée (généralement entre 2 et 4 semaines). Ce financement de la trésorerie en entreprise aide à combler des problèmes de trésorerie de très court terme (imprévu, retard de paiement, …). L’établissement bancaire facture des intérêts. Comme chaque outil de financement, la facilité de caisse fait l’objet d’un contrat qui fixe ses conditions d’application (durée, taux, montant, …).
Les crédits court terme
Les crédits à court terme correspondent à des prêts bancaires de très courte durée (environs 90 jours). Ils sont généralement garantis par d’importantes factures à venir et ont l’avantage de pouvoir se cumuler et se succéder. Ils prennent souvent la forme de billets financiers.
Le crédit de campagne
Le crédit de campagne est un financement spécifique destiné aux entreprises qui ont une activité saisonnière et dont le besoin de financement de court terme est important pendant quelques semaines. On pourra citer par exemple certains commerces (chocolaterie, marché de Noël, …) ou les secteurs du tourisme ou de l’apiculture. Le crédit de campagne fait l’objet d’une contractualisation au même titre que les autres outils de financement professionnels.
L’affacturage
L’affacturage permet à une entreprise de percevoir le montant d’une créance client avant son terme qui peut être de plusieurs semaines. Une société tierce, le factor ou affactureur, avance le montant de la facture et se charge de son recouvrement auprès du client à la date prévue moyennant le versement d’une commission. La démarche fait l’objet d’un contrat entre l’entreprise et l’affactureur. Le client devra être informé que sa créance à changé de propriétaire et qu’une fois le terme de sa créance échue, il devra la payer auprès du factor et non pas de l’entreprise.
L’escompte
L’escompte consiste à faire financer un effet de commerce à une banque et avant son échéance afin d’obtenir un paiement anticipé. Pour être valable, l’effet de commerce nécessite un accord signé du client ce qui rassure l’établissement bancaire et facilité l’utilisation de l’escompte. Lorsque l’escompte est accepté, la banque avance le montant de l’effet de commerce en déduisant le montant des intérêts et de la commission.
La Dailly
La Dailly est un financement de trésorerie en entreprise qui permet de transférer la propriété d’une facture à une banque, en contrepartie la banque lui ouvre une ligne de crédit contre rémunération. La Dailly se fait généralement sur la base de factures importantes, elle permet de négocier le financement facture par facture.