Synthèse des chiffres clés sur la création d'entreprise - 2024

Cette synthèse explore les tendances actuelles de l’entrepreneuriat en France, en s’appuyant sur des données quantitatives et des analyses sectorielles. Elle met en lumière les grandes évolutions en matière de création d’entreprises, les secteurs porteurs, les défis rencontrés par les entrepreneurs et l’impact croissant du numérique sur les nouveaux modèles d’affaires.

Les informations présentées sont issues de sources officielles et reconnues :

• INSEE (Institut National de la Statistique et des Études Économiques)
• BPI France (Banque Publique d’Investissement)
• Eurostat (Statistiques de l’Union européenne)
• OCDE (Organisation de Coopération et de Développement Économiques)
• Statista (Plateforme de statistiques)
• Publications économiques (« Les Échos », « Le Monde », « La Tribune »)

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Quelles sont les principales tendances de création d’entreprise ?

Une hausse continue des créations d’entreprises

Le nombre de nouvelles entreprises en France a atteint un niveau record, avec plus de 1,07 million de créations en 2024, marquant une croissance significative par rapport aux décennies précédentes.

Cette augmentation s’explique notamment par la simplification administrative, l’émergence du statut de micro-entrepreneur et l’essor de l’économie numérique.

Une évolution des secteurs porteurs

Les services aux entreprises, le numérique et l’e-commerce figurent parmi les secteurs les plus dynamiques. Le commerce en ligne et les prestations digitales connaissent une expansion rapide, favorisée par la démocratisation des outils numériques et la transformation des modes de consommation.

De nouveaux modèles économiques émergents

Le paysage entrepreneurial français est marqué par l’essor de modèles alternatifs, tels que :

• Le dropshipping et le Print-on-Demand, facilitant la vente de produits sans gestion de stock ;
• Les Micro-SaaS et le modèle freemium, permettant le développement d’applications et de logiciels spécialisés ;
• Le marketing d’affiliation et la monétisation des compétences via des plateformes de formation en ligne ;
• Le financement participatif et les NFT, qui redéfinissent les stratégies de levée de fonds et la valorisation des actifs numériques ;

Une évolution des profils d’entrepreneurs

Les créateurs d’entreprise sont de plus en plus diversifiés :

• Les freelances et travailleurs indépendants représentent près de 45 % des nouveaux entrepreneurs ;
• 25 % des créateurs exercent une activité entrepreneuriale en complément de leur emploi salarié ;
• Les jeunes entrepreneurs et les femmes sont de plus en plus nombreux à se lancer dans l’aventure entrepreneuriale ;

Un impact croissant du numérique

Le numérique joue un rôle central dans le développement des entreprises modernes :

• 75 % des nouvelles entreprises utilisent des outils digitaux pour la gestion et la communication ;
• 60 % des créations d’entreprises reposent sur un modèle économique numérique ;
• Les plateformes collaboratives et le travail à distance favorisent l’essor de l’entrepreneuriat flexible et dématérialisé ;

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1. Évolution du nombre de créations d’entreprises

Le nombre de créations d’entreprises en France a fortement augmenté au cours des vingt dernières années.

• En 2000, on recensait environ 180 000 créations d’entreprises.
• En 2021, ce chiffre a dépassé le million, atteignant un record historique.
• En 2024, plus de 1 070 000 nouvelles entreprises ont vu le jour, un chiffre en hausse malgré un contexte économique incertain

Cette croissance est en grande partie portée par la simplification administrative (introduction du statut de micro-entrepreneur en 2008), l’essor des plateformes de freelancing et la numérisation des activités économiques.

>Source : INSEE

2. Répartition des créations par secteur d’activité

La répartition des nouvelles entreprises varie considérablement selon les secteurs :

• Services aux entreprises : 30 %
• Commerce : 20 %
• Construction : 12 %
• Industrie : 8 %
• Secteur numérique : 15 % (en forte croissance, notamment dans les domaines de l’e-commerce et des services digitaux)

Le développement de l’économie numérique et des technologies de l’information contribue largement à l’expansion de nouveaux modèles d’affaires tels que les marketplaces, SaaS (Software as a Service) et le travail indépendant en ligne.

>Source : Eurostat, INSEE

3. Nature et forme juridique des entreprises créées

Le choix de la structure juridique d’une entreprise est un élément clé de sa création. Voici la répartition des formes juridiques choisies en 2023 :

Le régime de micro-entrepreneur continue de séduire les nouveaux créateurs, notamment en raison de sa simplicité administrative et de ses charges fiscales allégées.

4. Évolution des métiers et profils des entrepreneurs

Les tendances de l’entrepreneuriat montrent une diversification des profils et des motivations des créateurs d’entreprises :

L’essor du freelancing est largement porté par le numérique et les plateformes comme Upwork, Malt ou Fiverr. Par ailleurs, 25 % des entrepreneurs conservent un emploi salarié en parallèle de leur activité indépendante, illustrant la montée en puissance des activités hybrides.

3. Taux de survie des entreprises

La création d’une entreprise ne garantit pas sa pérennité. Les statistiques sur la durée de vie des entreprises sont éloquentes :

• 1 an après la création : 90 % des entreprises sont toujours actives.
• 3 ans après : 70 % survivent.
• 5 ans après : seul 50 % des entreprises restent en activité

Ces chiffres mettent en lumière l’importance de l’accompagnement des entrepreneurs dans leurs premières années d’activité.

>Source : INSEE, BPI France

4. Quel profil ont les créateurs d’entreprise ?

Les entrepreneurs ont des profils diversifiés :

• Âge moyen : 38 ans.
• Proportion de femmes créatrices : 40 % des créateurs en 2024 (contre 30 % en 2010).
• Diplôme : Près de 60 % des entrepreneurs sont diplômés de l’enseignement supérieur.
• Expérience professionnelle : Plus de 70 % des créateurs avaient une expérience salariée avant de se lancer .

>Source : BPI France, INSEE

5. Digitalisation de l’économie et impact sur la création d’entreprises

La numérisation joue un rôle crucial dans l’entrepreneuriat moderne :

• 75 % des nouvelles entreprises déclarent utiliser des outils numériques pour gérer leur activité (facturation, gestion client, marketing digital).
• 60 % des créations d’entreprises ont un modèle d’affaires basé sur le numérique (e-commerce, applications mobiles, services en ligne).

Explosion des micro-entrepreneurs digitaux : Les plateformes comme Shopify, Etsy ou Amazon permettent à de nombreux entrepreneurs de se lancer avec peu d’investissement initial

>Source : Statista, OCDE

6. Quel est le mode de financement des nouvelles entreprises ?

Le financement constitue un enjeu majeur pour les entrepreneurs :

• Apports personnels : 60 %
• Prêts bancaires : 35 %
• Aides publiques (BPI France, subventions, crédits d’impôts) : 25 %
• Financement participatif (crowdfunding, business angels) : 15 %

Les solutions alternatives de financement, telles que le crowdfunding et le capital-risque, sont en plein essor, notamment pour les startups innovantes

>Source : BPI France, INSEE

7. L’avènement de nouveaux modèles économiques

L’évolution du numérique et l’essor de l’entrepreneuriat indépendant ont permis l’apparition de nouveaux modèles économiques qui redéfinissent les modalités de création d’entreprise.

Le dropshipping

Le dropshipping est un modèle commercial où l’entrepreneur vend des produits sans stock, en travaillant avec des fournisseurs tiers qui expédient directement aux clients. Ce modèle représente aujourd’hui près de 33 % du commerce en ligne mondial.

Le Micro-SaaS

Les Micro-SaaS (logiciels en tant que service à petite échelle) permettent aux entrepreneurs de développer des solutions ultra-spécialisées, souvent vendues sous forme d’abonnement. De plus en plus de développeurs indépendants créent des applications de niche générant des revenus passifs.

L’affiliation

Le marketing d’affiliation consiste à promouvoir des produits ou services tiers en échange d’une commission sur chaque vente réalisée. Il s’agit d’un modèle très populaire pour les blogueurs et influenceurs numériques.

La production à domicile et la vente en ligne

Grâce aux outils numériques, de plus en plus d’entrepreneurs produisent des articles artisanaux, des œuvres artistiques ou des produits faits maison, qu’ils vendent ensuite sur des plateformes comme Etsy, Shopify ou Amazon Handmade.

La prosommation (Producteur-Consommateur)

Le modèle de la prosommation repose sur la participation active des consommateurs à la production des biens et services qu’ils consomment. Cela inclut les créateurs de contenus sur YouTube, Twitch ou Patreon qui monétisent directement leur audience.

Vente de compétences et formation en ligne

Il est devenu courant de développer une compétence spécifique (design, rédaction, programmation, marketing, coaching, etc.) et de la monétiser à travers des plateformes comme Udemy, Teachable, ou Gumroad. Cette tendance permet à chacun de monétiser son savoir-faire sans barrières géographiques.

L’économie de l’abonnement

Le modèle de l’abonnement repose sur la fidélisation des clients via un paiement récurrent (Netflix, Spotify, box mensuelles, services cloud). Il permet de sécuriser des revenus réguliers et d’optimiser la gestion de la clientèle.

Le Print-on-Demand (POD)

L’impression à la demande est une variante du commerce électronique où les produits personnalisés (t-shirts, mugs, livres) sont imprimés et expédiés directement aux clients, souvent gérés via des plateformes comme Redbubble, Printful, ou TeeSpring.

Le modèle freemium

Le modèle freemium propose un service gratuit avec des fonctionnalités premium payantes (exemple : Canva, Dropbox). Cette approche permet d’attirer un grand nombre d’utilisateurs tout en monétisant une partie d’entre eux.

La cocréation et le crowdfunding

La cocréation et le financement participatif impliquent directement les consommateurs dans le développement des produits ou services. Des plateformes comme Kickstarter et Ulule permettent aux entrepreneurs de financer leurs projets grâce aux contributions des clients avant même la mise en production.

Les NFT et la blockchain

Les NFT (Non-Fungible Tokens) et la blockchain offrent de nouvelles opportunités pour les artistes, les créateurs de contenu et les développeurs. Ils permettent de monétiser des œuvres numériques avec des contrats intelligents garantissant des revenus automatiques sur chaque revente.

Le modèle des plateformes collaboratives

Les plateformes collaboratives (Uber, Airbnb, BlaBlaCar) facilitent l’échange de services ou de biens entre particuliers. Ce modèle favorise l’économie du partage et réduit les coûts d’investissement pour les entrepreneurs.

Ces nouveaux modèles économiques offrent des opportunités inédites, mais nécessitent une forte adaptation aux tendances numériques et aux évolutions du marché.

Quelles sont les tendances entrepreneuriales en France pour 2025 ?

L’entrepreneuriat en France est en pleine mutation, porté par un contexte favorable à l’innovation et à l’expérimentation de nouveaux modèles d’affaires. L’essor du numérique et des plateformes collaboratives ouvre des opportunités inédites pour les créateurs d’entreprises, facilitant l’accès aux outils de gestion, aux financements et aux marchés internationaux.

Cependant, cette transformation s’accompagne de défis majeurs. Si la création d’entreprises continue d’augmenter, leur pérennité et leur rentabilité restent des enjeux de premier ordre. De plus, l’environnement géopolitique, politique et économique est particulièrement incertain, avec des tensions commerciales, des évolutions réglementaires et des fluctuations des marchés qui peuvent impacter la stabilité des nouvelles entreprises.

Dans ce contexte, la formation, l’accompagnement et la diversification des sources de financement jouent un rôle essentiel pour maximiser les chances de succès des entrepreneurs. L’avenir de l’entrepreneuriat repose sur la capacité des entrepreneurs à innover, à anticiper les évolutions du marché et à s’adapter à des conditions économiques en perpétuelle mutation.