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Négocier avec une banque
Les frais bancaires sont des dépenses qui peuvent vite devenir importantes. Or, c’est au moment de la création du compte qu’il est le plus facile de négocier avec son banquier.
Toutefois, bien souvent, le manque d’expérience de porteurs des projet ne les aident pas à négocier au mieux les tarifs bancaires.
Dans cet article, le Blog du Dirigeant fait le point sur les différents frais bancaires et vous donne les clés pour négocier au mieux avec votre banquier.
Pour négocier avec sa banque, il faut connaître le détail de ses tarifs
Pour bien négocier avec sa banque, tâchez de préparer le terrain. Vous souhaitez baisser certains tarifs ? « Oui, mais lesquels ? », questionnera votre banquier à juste titre.
Une bonne occasion pour vous plonger dans les principaux frais bancaires :
La commission de mouvement est une commission qui s’applique sur les flux débiteurs, à savoir les sorties d’argent, quel que soit le solde du compte (positif ou négatif). La commission va de 0,025 à 0,2 % de l’ensemble des mouvements débiteurs mensuels ou trimestriels, selon la banque et sa grille tarifaire. Cette typologie de frais est à surveiller car elle peut vite représenter une charge non négligeable.
La commission multilatérale d’interchange représente les frais de carte bleue dont sont redevables les professionnels qui utilisent un terminal de paiement. Les tarifs pratiqués sont très variables d’une banque à l’autre, mais ils ne peuvent pas dépasser 1,5 % du montant du paiement.
Les frais de gestion sont prélevés chaque mois ou chaque trimestre et représentent les frais de tenue du compte bancaire. Certaines banques englobent la commission de mouvement dans les frais de gestion.
Les frais liés aux facilités de trésorerie (autorisation de découvert, Dailly, escompte, …) représente les frais facturés par la banque lorsqu’elle subvient aux besoins de trésorerie de l’entreprise. Il peut être préférable de faire une première négociation pour « le cas où » lors de l’ouverture du compte et de faire revoir les tarifs à la baisse en cas de besoin. Cette démarche permet d’éviter les mauvaises surprises en cas de tension passagère de la trésorerie, ais aussi de partir d’une base plus raisonnable lors de la seconde négociation.
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Comment négocier avec sa banque
Il vaudra mieux proposer une baisse du tarif de manière globale, quitte à entrer plus tard dans le détail des taux pratiqués, commission par commission.
L’idéal est de connaître les différents taux pratiqués par votre banque et de placer ça et là le montant de ceux appliqués par les concurrents (qui seront évidemment inférieurs).
En deuxième lieu, sachez qu’un conseiller bancaire résonne toujours en pourcentage de chiffre d’affaires. Vous devrez donc connaître la proportion entre vos frais bancaires et votre chiffre d’affaires annuel, mensuel ou trimestriel. Il faudra aussi étudier le manque à gagner que cela représente pour votre entreprise en termes de trésorerie. À vous de faire une proposition ensuite !
Enfin, on ne peut pas l’ignorer, l’organisation des banques a fortement évolué. Il faut aujourd’hui atteindre un certain niveau d’activité pour asseoir son pouvoir de négociation face au banquier. Si vous êtes « petit », ce dernier vous accordera sans doute un geste, mais il n’aura d’autre choix que d’appliquer les consignes qui lui sont données (consignes qui tendent la plupart du temps à ne pas aider les entreprises, surtout lorsqu’il s’agit de financer le Besoin en Fonds de Roulement ou BFR).
Il ne sert donc à rien d’insister face à une personne qui n’a aucun pouvoir décisionnaire. Rapprochez-vous du directeur d’agence voir d’une agence dédiée aux professionnels !
Quand négocier avec sa banque
Que penseriez-vous d’un client qui exigerait de suite une baisse des tarifs significative alors que vous n’avez créé aucun relationnel ensemble ni même eu le temps de proposer vos prestations ? Il est en est de même pour votre banquier. De plus, il vaudra mieux attendre votre premier compte de résultat, afin de connaître le poids de vos frais bancaires sur votre chiffre d’affaires et optimiser votre négociation. N’oubliez pas que le banquier gère du risque, plus il vous connait mieux il maîtrise son risque.
Comment optimiser ses chances de réussite
Pour une négociation réussie, il est important de maintenir un relationnel durable et harmonieux avec son banquier. Pour ce faire, veillez à :
- l’informer régulièrement de la situation de votre entreprise, surtout si vous sentez une baisse d’activité. Le plan de trésorerie est à ce point de vue un excellent outil,
- l’avertir des phases difficiles (perte d’un client, impayé, dépense imprévue…) car le banquier a horreur des mauvaises surprises qui le feront réagir plus durement que si vous aviez anticipé avec lui,
- communiquer des informations prévisionnelles réalistes, sans projeter d’améliorations qui ont peu de chances de survenir,
- tenir vos promesses et vos engagements, ce qui poussera le banquier à vous faire confiance. Cela commence par lui fournir un prévisionnel financier et parfois même un business plan de qualité. Même pour les entreprises existantes.
Evoluer avec 2 banques distinctes
L’avantage de travailler avec deux banques est d’instaurer un climat de négociation plus efficace et de changer plus facilement de prestataire bancaire en cas de dégradation du relationnel avec le conseiller ou le directeur d’agence (les professionnels bancaires ont tendance à changer rapidement de poste). En travaillant avec deux banques, vous disposez d’une sécurité si l’une d’entre elles venait à vous laisser tomber.
Pour certains prêts aux montants importants, les banques sont mêmes ravies de se partager le risque financer en créant des pôles d’investissement distincts ou en faisant couvrir le risque par un organisme comme BPI France. Enfin, travailler avec deux banques permet de multiplier les conseils (d’autant que certaines banques proposent parfois des conseils et des produits inadaptés).
Vous l’avez compris, la négociation bancaire s’anticipe et se prépare avec soin. Pour les plus pressés d’entre vous, notez que les frais d’ouverture de votre compte bancaire, le coût de l’assurance, les frais d’obtention de la carte bleue sont des sommes que vous pourrez négocier dès la création de votre entreprise. Bonne négociation à vous !
Vous avez besoin d’un accompagnement pour l’ouverture de votre compte bancaire ? Ou simplement des interrogations ? Le Blog du Dirigeant vous propose de vous mettre en relation avec un expert qui pourra vous renseigner. Renseignez vos coordonnées ou prenez rendez-vous et un conseiller vous recontactera !
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sana6 avril 2022, 12:03Bonjour, quelle est la source de vos données, c'est de quel article? Merci beaucoup.
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Adèle Lebas28 avril 2022, 11:05Bonjour, Nos articles sont rédigés par des juristes de formation. Ils font les recherches nécessaires pour pouvoir répondre correctement au sujet traité. Bien cordialement, L'équipe créer son entreprise LBdD
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Sylvain30 juillet 2015, 16:50Tout à fait d'accord avec votre article. Il est important pour l'entreprise d'avoir au moins 2 banques : capacité à comparer les tarifs et faire jouer la concurrence, mais aussi possibilité de diversifier son risque en matière de sources de financement... De plus, il n'est pas rare qu'à l'occasion d'un changement de conseiller bancaire en agence, le climat de confiance créé se retrouve chamboulé... Ne négligeons pas également que pour la banque, savoir que le client a une 2e banque, est rassurant, lorsque la banque veut réduire ou assécher ses crédits...
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Laurent Dufour30 juillet 2015, 17:30Bonjour, Je suis bien d'accord avec vous. Bien souvent le banquier qui devrait se comporter comme un partenaire du dirigeant et de l'entreprise sont devenu de simples commerçants qui se limitent à un rôle fournisseur, même s'il reste important. Il faut donc prendre les devants et faire en sorte de ne jamais dépendre de sa banque, comme il ne faut jamais dépendre d'un fournisseur si on veut garder sa liberté d'action. Cordialement, L’équipe création d’entreprise LBdD
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