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La modification générationnelle de la notion de « travail » (vue par un étudiant)
Avez-vous entendu parler de la génération Z, et de sa prédécesseur la génération Y ? Bien entendu. Les baby 90’s et les « 2000 » sont de toutes les discussions familiales, politiques ou managériales.
Feignants, distraits, oisifs, ils cumulent les stéréotypes et ne se libèrent de ces carcans que lorsqu’ils ont des preuves à faire.
Que l’on parle de fracture générationnelle, de 4ème révolution industrielle ou de changement d’époque, s’amplifie toujours la certitude que nous sommes en train de vivre une transformation. Nous le savons et nous l’étudions chaque jour grâce aux statistiques démographiques, la population vieillit, mais la population active, elle, rajeunit.
Et non seulement la nature de l’activité évolue, avec l’avènement du tout numérique et de ses solutions informatiques, mais il se propage dans les esprits un regard d’une autre nature sur ce qu’est le travail. Le paradigme social du travail se convertit à l’innovation. Matérielle, structurelle, et intellectuelle.
Nous allons, au travers de cet article, tenter de comprendre ce phénomène générationnel, et ses implications dans la modification de notre société.
GÉNÉRATION Y, UNE IDÉE MARKETING ?
Avant toute analyse et tout jugement, il est indispensable de savoir de quoi il s’agit réellement. Génération Y, pour Génération « Why ? » avec la prononciation anglaise.
Car c’est la génération qui se pose toutes les questions. Celles de sa condition, comme ses ainés de la Génération X ont pu le faire ; celles de son identité, de sa culture, de son origine, qui la forcent à s’ouvrir au monde pour en assimiler les complexités ; et celles de son avenir, qui supposent les remises en question des modes de consommations et des méthodes de travail.
Sociologiquement, les Y défient les statistiques. Il n’existe pas de « concept » Y. C’est ici la difficulté que nous avons à saisir l’essence de la transformation actuelle. Tout est porté à la question, là où il y a quelques années encore le modèle social classique de l’entreprise était encré profondément dans les esprits, aujourd’hui les Start-uppeurs fleurissent, les jeunes entreprennent, renouvellent et innovent. Mais ce n’est pas une question d’âge.
C’est une question d’outils. Le digital modifie totalement le rapport que l’on a avec le monde qui nous entoure. Nous avons accès à l’information instantanée depuis plusieurs années. Et la génération suivante est née avec. Cette génération Z qui va vivre dans un monde transformé par des années de prise de recul, d’innovations et d’évolutions technologiques.
Pour faire face à ce changement de paradigme, quelles solutions avons-nous ? Faire le choix du conservatisme et empêcher à l’évolution de suivre sa route, ou laisser aux générations futures les moyens d’être à l’initiative des transformations dont ils veulent bénéficier et des améliorations des systèmes existants ?
QUELLES MESURES LES ENTREPRISES POURRONT-ELLES PRENDRE POUR AMORCER LA TRANSITION GÉNÉRATIONNELLE ?
Pour manager la génération Z, les entreprises doivent se montrer de plus en plus ingénieuses et soigneuses, car il s’agit d’une génération qui manque de confiance, qui interroge son avenir et ses objectifs.
Cette mentalité peut ne pas correspondre à certaines entreprises. Pour cela, elles doivent se recentrer sur les prises d’initiatives et les nouvelles méthodes de management qui se synthétisent en plusieurs mesures importantes :
Proposer un job polyvalent
La génération Z ne veut plus avoir une routine comme les générations précédentes. Sa volonté de créatrice l’incite à vouloir être à l’origine de la nouveauté. Elle veut donner du sens à la plus petite de ses missions.
Nouer un lien informel
L’entreprise doit prendre le temps de former ses salariés pour fidéliser et intégrer au mieux cette génération Z. De ce faits, les entreprises vont comprendre l’importance de donner des moyens pour la formation et la prise d’expériences des stagiaires ou alternants, afin de leur inculquer dès le départ la valeur de l’entreprise et du travail.
Organiser des points fixes
Des réunions visant à informer mais aussi à motiver, en expliquant les résultats, leurs causes, et en définissant précisément les objectifs. Cela permet à l’équipe managériale d’impliquer intensément le personnel issu de la jeune génération, afin de lui montrer quelle expérience elle peut acquérir en collaborant avec l’entreprise.
Mettre en place une ambiance de bien-être
L’entreprise ne peut plus se contenter d’employer quelqu’un sans faire des efforts pour rendre le travail demandé moins pénible. Elle doit fédérer autour de sa stratégie, via des événements corporatifs en dehors de l’entreprise (quad, Spartan race, Challenges interentreprises), des services mis à dispositions (garderie d’animaux, espaces verts), et un espace d’expression crucial au bien être des générations Y et Z.
CONCLUSION
La controverse sur les générations Y et Z ne cessera pas demain. Mais il est peut-être temps d’observer avec bienveillance les évolutions qui s’offrent à nous, et d’anticiper les besoins managériaux de ce qui représente, par effet de masse, les futures mains et les futurs cerveaux de nos entreprises.
Article rédigé par Antoine LESSARD et Pierre CARLIER