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Comment dépasser les limites du RAG avec méthode et bon sens ?
Vous avez entendu parler du RAG — cet assistant IA capable de puiser dans vos propres documents pour répondre à vos questions métier ? La promesse est séduisante : gagner du temps, fiabiliser l’information, capitaliser votre savoir interne.

Mais si vous êtes dirigeant, vous savez qu’aucun outil, aussi intelligent soit-il, n’est magique. Et c’est encore plus vrai avec l’intelligence artificielle.
Oui, le RAG est une formidable opportunité pour les petites entreprises. Mais comme toute technologie, il a ses limites, ses zones grises, ses conditions de réussite.
- Ignorer ces limites, c’est risquer de perdre du temps et de l’argent.
- Les comprendre, c’est au contraire prendre une longueur d’avance, en faisant les bons choix dès le départ.
Dans cet article, on vous dit tout :
- Ce que le RAG ne peut pas (encore) faire,
- Les erreurs fréquentes à éviter,
- Et surtout, comment dépasser ces limites intelligemment, sans complexifier votre organisation.
Parce qu’un bon dirigeant ne cherche pas la perfection technique. Il cherche un outil fiable, évolutif, et au service de sa stratégie.
Si vous souhaitez en savoir plus sur la mise en place d’un RAG en entreprise, n’hésitez pas à aller consulter notre article : Comment piloter un projet de RAG en entreprise ?
1. Le RAG ne sait que ce qu’on lui donne à lire
“J’ai mis un assistant IA en place, mais il ne me répond pas correctement…”
C’est une frustration courante. Et c’est souvent lié à une incompréhension : un RAG ne devine rien. Il ne “connaît” pas votre entreprise. Il n’invente pas les réponses.
Il s’appuie uniquement sur les documents que vous lui avez fournis. Si les informations sont incomplètes, floues, mal rédigées ou obsolètes… les réponses le seront aussi.
En clair : le RAG n’est que le reflet de la qualité de vos contenus internes
Un RAG ne cherche pas “sur Internet”. Il pioche uniquement dans votre propre documentation : procédures, modèles de mails, fiches produits, conditions de vente, extraits de CRM, etc.
Votre RAG restitue vos zones d’ombre aussi fidèlement que vos points forts.
- Si vos procédures sont éparpillées entre cinq versions Word, le RAG ne saura pas laquelle est la bonne.
- Si votre modèle de réponse client est incomplet, il ne l’enrichira pas tout seul.
- Si vos documents n’ont pas été mis à jour depuis deux ans, le RAG ne pourra pas compenser.
Il est donc essentiel de préparer une base documentaire propre, fiable et claire, même modeste au départ.
Comment dépasser cette limite intelligemment ?
Pas besoin de tout revoir. Commencez par :
- Identifier les documents utiles (procédures, mails types, FAQ internes, contrats types…). 10 à 30 documents suffisent au départ.
- Supprimer les doublons, versions obsolètes ou confuses
- Structurer vos contenus : titres explicites, paragraphes courts, hiérarchie claire
- Demander à un prestataire de segmenter et vectoriser vos documents pour un usage RAG
Par ailleurs : une dizaine de documents bien choisis, bien rédigés et bien rangés valent mieux que 300 fichiers mal nommés.
Et si ce travail vous semble chronophage, sachez que des startups partenaires du Blog du Dirigeant peuvent vous aider à structurer cette base sans mobiliser toutes vos ressources internes.
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2. Le RAG ne comprend pas le contexte métier profond
“Mon RAG m’a bien répondu… mais pas comme je l’aurais formulé dans mon activité.”
Le RAG est capable de lire vos documents et de générer des réponses à partir d’eux. Mais il ne comprend pas toujours les subtilités de votre métier, votre manière de parler aux clients, vos usages internes ou votre logique d’entreprise.
Pourquoi ? Parce que le RAG ne raisonne pas. Il assemble, reformule, extrapole. Et sans cadre métier clair, il peut proposer une réponse “propre sur le papier”, mais décalée par rapport à votre réalité terrain.
Ce que cela implique pour une entreprise
- Vos réponses risquent d’être trop neutres, trop vagues, ou formulées dans un ton qui ne reflète pas votre identité.
- Certains termes peuvent être mal interprétés ou confondus, surtout si vous utilisez un jargon propre à votre secteur.
- L’IA peut manquer de contexte stratégique : elle ne connaît pas votre positionnement, vos valeurs, votre relation client spécifique.
Comment dépasser cette limite intelligemment ?
Voici plusieurs niveaux de solutions selon vos besoins :
1. Donner du contexte via vos documents réels
Le plus simple et le plus efficace dans un premier temps :
- Ajouter des exemples concrets de vos propres échanges clients, mails types, propositions commerciales, procédures RH rédigées “à votre sauce”.
- Ces documents servent de référentiel culturel et lexical : le RAG apprend à reproduire votre ton, vos priorités, vos expressions.
2. Former les utilisateurs au “prompting métier”
Un bon assistant RAG donne de bonnes réponses quand on lui pose les bonnes questions.
Apprendre à formuler les requêtes avec précision (secteur, date, cible, niveau de détail…) améliore considérablement la pertinence.
Exemple :
- ❌ “Que dit-on sur la garantie ?”
- ✅ “Quelle est la garantie pour une machine livrée après 2022 dans le secteur BTP ?”
3. Le fine-tuning (entraînement sur mesure du modèle)
Pour des projets à plus grande échelle, il est possible de former un modèle IA spécifiquement sur votre métier : c’est ce qu’on appelle le fine-tuning.
Cela consiste à :
- Prendre un modèle existant (comme GPT ou Mistral),
- L’entraîner avec vos données internes spécifiques,
- Pour qu’il apprenne vos tournures, vos cas métier, vos structures de réponse.
C’est une opération coûteuse et technique, généralement réservée à :
- De grandes entreprises (comme la SNCF, qui pourrait entraîner un assistant spécialisé dans le voyage ferroviaire),
- Ou des startups qui veulent créer un produit IA verticalisé, à revendre ensuite comme service.
Mais c’est une voie d’avenir, à suivre si votre activité est très spécifique et que vous envisagez de faire de l’IA un véritable levier stratégique ou commercial.
Ainsi, la plupart des TPE et PME peuvent atteindre un très bon niveau de contextualisation sans fine-tuning, simplement avec :
- Des documents bien choisis,
- Des utilisateurs bien formés,
- Et un RAG configuré avec soin.
3. Le RAG ne se met pas à jour tout seul
“On a intégré nos documents au RAG… mais maintenant, il donne des réponses qui ne sont plus à jour.”
C’est l’un des pièges classiques des projets IA en entreprise : on investit dans un outil performant… puis on l’oublie.
Or, comme un salarié bien formé, le RAG a besoin d’être régulièrement nourri et mis à jour.
Sinon, il continue à répondre avec des données qui datent, ou avec des versions obsolètes de vos procédures ou offres.
Ce que cela signifie concrètement
- Vous avez changé de politique de remboursement ? Le RAG continue de citer l’ancienne.
- Une nouvelle grille tarifaire est sortie ? Il répond avec les anciens prix.
- Le SMIC, le plafond de la Sécurité sociale (PASS) ou les seuils de l’autoentreprise ont évolué ? Le RAG reste bloqué sur les anciens chiffres.
Et dans certains cas, cela peut créer des erreurs coûteuses, voire des réponses juridiquement fausses.
Comment dépasser cette limite intelligemment ?
La solution : intégrer la mise à jour du RAG dans vos routines de gestion, comme vous le faites déjà pour vos documents administratifs ou vos tableurs.
1. Planifier une actualisation régulière
- Mettez en place un calendrier de mise à jour documentaire mensuelle ou trimestrielle.
- À chaque évolution d’un tarif, d’un seuil ou d’un process, prévoyez une vérification de la base du RAG.
Cette tâche peut être confiée à un référent interne ou à un prestataire externe.
2. Créer un tableau de référence avec des variables dynamiques
Une solution intelligente consiste à :
- intégrer les chiffres sensibles ou évolutifs (barèmes, dates, taux, seuils) dans un tableau de référence unique,
- et utiliser des variables dans vos documents, que le RAG peut appeler ou réutiliser.
Exemple :
« Le seuil de franchise de TVA en 2024 est de [SEUIL_TVA_2024] € »
→ Cela permet de mettre à jour une seule valeur pour que toutes les réponses s’adaptent automatiquement.
Résultat : plus de cohérence, moins de risque d’erreur, et une mise à jour plus rapide.
3. Connecter le RAG à vos outils vivants
Si vous utilisez Notion, un intranet ou un espace documentaire dynamique, vous pouvez :
- Héberger vos documents actualisés à jour unique,
- Connecter le RAG à ces sources,
- Garantir une actualisation quasi automatique.
4. Nommer un référent et suivre les usages
Comme pour n’importe quel outil métier, il est utile de :
- Désigner une personne responsable de la supervision du RAG,
- Analyser les questions les plus posées,
- Ajuster la base documentaire ou les valeurs de référence en conséquence.
4. Le RAG ne remplace ni l’humain, ni le sens critique
“C’est écrit noir sur blanc… donc c’est forcément vrai ?”
Voilà une tentation naturelle lorsqu’on interroge une IA : la réponse est bien formulée, elle semble logique… donc on la prend pour acquise.
Mais attention : un RAG ne pense pas. Il reformule ce qu’il a lu dans vos documents. Et même si l’IA paraît confiante, elle peut se tromper, mal interpréter une nuance, ou combiner deux sources incohérentes.
Ce que cela peut provoquer
- Une erreur de tarif dans un devis client,
- Une clause juridique mal reformulée dans un contrat,
- Une réponse RH imprécise envoyée à un collaborateur,
- Ou pire : une information fausse relayée à un partenaire sans vérification,
- …
Et cela peut engager votre responsabilité, voire porter atteinte à votre image.
Comment dépasser cette limite intelligemment
Plutôt que de vouloir “faire aveuglément confiance à l’IA”, il est plus sage de :
1. Former les utilisateurs à garder un esprit critique
Le RAG est un assistant, pas un décideur. Il propose une réponse, mais l’humain garde la main :
- Vérifiez les chiffres importants ou sensibles,
- Demandez au RAG de citer ses sources quand c’est possible,
- Reformulez si la réponse paraît floue ou contradictoire.
Remarque : traitez le RAG comme un collaborateur junior : rapide, malin, mais qui doit être relu avant validation finale.
2. Mettre en place une “double lecture” sur les contenus sensibles
Pour les documents à enjeu (juridique, commercial, RH, réglementaire), prévoyez :
- Une relecture humaine avant envoi,
- Ou un circuit de validation interne léger (ex. : une personne valide avant transmission client).
Cela permet de profiter du gain de temps de l’IA, tout en conservant votre exigence de qualité.
3. Capitaliser sur les erreurs pour améliorer l’outil
Quand une réponse du RAG est incomplète ou erronée :
- Notez-la,
- Corrigez la source (ou enrichissez-la),
- Et mettez à jour votre base documentaire.
Cela permet au RAG de progresser à chaque interaction, comme un collaborateur que l’on forme au fil de l’eau.
5. Le RAG peut manquer d’ergonomie ou d’intégration dans les usages
“L’outil est là… mais personne ne s’en sert vraiment.”
C’est l’un des constats les plus fréquents après le lancement d’un RAG : malgré tout son potentiel, l’assistant IA reste sous-utilisé, voire ignoré, car il n’est pas intégré aux outils ou aux habitudes des équipes.
En clair : un RAG qui vit “à côté” du travail réel ne trouve pas sa place.
Ce que cela donne dans une TPE ou PME
- Le RAG est accessible via un lien… mais il faut aller le chercher à part,
- Les collaborateurs n’ont pas été formés à s’en servir efficacement,
- Le dirigeant l’utilise seul… et personne ne suit derrière,
- L’outil ne “parle” pas avec les autres systèmes de l’entreprise (CRM, intranet, fichiers partagés…).
Résultat : il reste sur l’étagère, malgré un vrai potentiel de valeur.
Comment dépasser cette limite intelligemment
Pas besoin de recréer tout votre système d’information.
Quelques bonnes pratiques suffisent à ancrer le RAG dans les usages quotidiens.
1. Intégrer le RAG dans les outils déjà utilisés
Plutôt que de créer un nouvel espace, connectez le RAG à ce qui existe déjà :
- Notion, SharePoint, Drive d’équipe, outils CRM ou gestion commerciale…
- Ou créez un raccourci dans la barre de favoris, avec une interface simple et claire.
L’objectif : que poser une question au RAG devienne aussi naturel que faire une recherche sur Google ou écrire un email.
2. Former par petits gestes et cas concrets
- Montrez aux équipes comment poser une bonne question,
- Faites une démonstration avec un exemple réel (mail client, relance, réponse RH),
- Encouragez chacun à essayer sur ses propres documents.
L’adoption vient par l’usage, pas par la théorie.
3. Impliquer les utilisateurs dès le début
Un projet IA imposé “d’en haut” a moins de chances de s’ancrer durablement.
Mais un RAG pensé avec les équipes, autour de leurs vrais besoins, est souvent adopté avec enthousiasme.
Posez-leur ces questions simples :
- “Quelles infos vous cherchez souvent ?”
- “Quel document vous fait perdre du temps à chaque fois ?”
- “Si vous pouviez poser une question et avoir une réponse immédiate, ce serait quoi ?”
Leurs réponses guideront les premiers cas d’usage… et garantiront l’utilité du RAG.
Ce qu’il faut retenir
Un bon RAG, c’est un RAG que l’on utilise. Et pour cela, il doit être :
- Visible, accessible, à portée de clic,
- Utile dès la première utilisation,
- Et adopté par les équipes, parce qu’il leur fait gagner du temps.
L’IA ne doit pas être un projet technologique, mais un outil métier au quotidien.
Le RAG n’est pas une solution miracle, et il ne remplacera jamais votre expertise, votre bon sens ni vos équipes.
Mais bien pensé et bien intégré, c’est un outil puissant, accessible, et surtout adapté aux besoins concrets des petites entreprises.
La question de la mise en place du RAG se heurte également à celle du budget de mise en place de cet outil. Allez consulter notre article : Créer votre propre RAG un investissement stratégique dans les entreprises.
Oui, il a des limites. Mais chacune peut être contournée avec méthode, bon sens et accompagnement :
- Structurer vos documents,
- Former vos collaborateurs,
- Mettre à jour votre base,
- Et choisir les bons partenaires.
L’essentiel, ce n’est pas de tout réussir du premier coup. C’est de commencer petit, avec un objectif clair, et de faire évoluer votre assistant IA à votre rythme, en fonction de vos priorités métier. Il est également indispensable, étape par étape, de mesurer l’impact du RAG dans votre entreprise.
Et si vous souhaitez avancer sans perdre de temps, Le Blog du Dirigeant peut vous orienter vers des startups ou des prestataires spécialisés, qui savent faire simple, efficace, et adapté à votre taille d’entreprise.