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Quel développement pour les fintechs en France ?
La digitalisation bouscule de nombreux secteurs d’activité dont celui des services financiers. Depuis plusieurs années les fintechs transforment le secteur de la finance en apportant de nouveau services aux particuliers et aux entreprises.
Qu’est-ce qu’une fintech ?
Les fintechs sont des sociétés, qui élaborent et commercialisent de nouveaux services financiers en se basant sur les évolutions technologiques. Elles peuvent être issues du monde des startups, à savoir des entreprises qui se développent sur la base d’une innovation et d’un modèle économique original qui leur permet de profiter d’une croissance importante. D’autres fintechs appartiennent à des grands groupes qui incubent ces sociétés afin d’étudier, évaluer et anticiper les évolutions du marché sans bousculer leur fonctionnement actuel.
Il existe différentes catégories de fintechs.
- Les Banques en lignes qui proposent des services bancaires à distance, innovants et à faible coût : Boursorama, Hello Bank, Fortuneo, B for Bank, Monabanque, Axa Banque, …
- Les Néobanque : qui sans avoir forcément le statut bancaire simplifient les services bancaires en les dématérialisant : Qonto, Shine, N26, Nickel, Orange Bank, …
- Les Paytech qui proposent des solutions de paiement simples et rapides : Lydia, Leetchi, Le PotCommun, Pumpkin, …
- Le Crowdfunding ou Crowdlending qui sont des plateformes de financement participatif utilisées pour le financement de projets : KissKissBankBank, Credit.fr, Kickstarter, Ulule, WiSeed, Indiegogo, WeShareBonds, …
- Les Roboadvisor qui vendent du conseil en investissement et gestion de portefeuille : Advize, WeSave, Yomoni, Marie, …
- Les Insurtech qui innovent dans le domaine de l’assurance : Alan, Shift Technology, Minalea, …
- Les Regtech dont l’objectif est de faciliter les démarches financières : Amfine, Scaled Risk, …
- Les Cash management qui développent des offres pour améliore la gestion de la trésorerie : Linxo, Gest4U, …
- Les Comparateurs qui sont des solutions de comparaison de produits financiers : Captain-banque, panorabanque, Selectra, MeilleureBanque, …
L’innovation permanente bouscule ces entreprises qui doivent évoluer sans cesse et grandir pour se faire une place sur le marché.
Quelle est la place des fintechs en France ?
Si la France héberge un grand nombre de jeunes fintechs, peu d’entre elles parviennent à se faire une place au soleil. L’un des moyens de mesurer leur santé est d’évaluer le montant des fonds qu’elles ont levés afin de financer leur croissance.
En 2019 – 2020, les 10 plus grandes levées de fonds de Fintech en France ont été :
- Qonto : 104 millions d’euros ! Cette néobanque pour les professionnels a réalisé la plus grosse levée de fonds de la fintech française.
- Wynd : 72 millions d’euros. C’est une plateforme qui aide les commerçants à gérer l’encaissement, l’orchestration et la préparation de commandes.
- PayFit : 70 millions d’euros. Cette entreprise commercialise un outil de gestion de paie et de ressources humaines.
- Younited Credit : 65 millions d’euros. Cette startup propose des crédits aux particuliers en ligne.
- Ledger : 60 millions d’euros. Ledger conçoit et commercialise de portefeuilles de crypto-monnaies. La plateforme s’adresse aux particuliers et aux entreprises.
- Shift Technology : 53 millions d’euros. Cette entreprise innovante détecte les fraudes à l’assurance.
- Alan : 40 millions d’euros. Cette startup est la première création d’assurance depuis l’après-guerre. Elle propose une assurance santé en ligne pour les entreprises et les travailleurs indépendants.
- Lydia : 40 millions d’euros. Lydia est un service de paiement en ligne.
- Spendesk : 35 millions d’euros. La société commercialise une plateforme de gestion des dépenses professionnelles.
- October : 32 millions d’euros. Cette fintech est spécialisée dans les prêts destinés aux PME.
Malgré ces belles levées de fonds, peu de fintechs françaises parviennent à se hisser dans le top 100 des fintechs mondiales les plus innovantes. Elles étaient 3 en 2018 (Lendix, +Simple et Shift Technology) contre 8 en 2017 (Qonto, Alan, Lydia, Payfit, et IbanFirst ont disparu du classement).
Que penser de la concurrence entre Fintech et banque ?
Les fintechs et les banques traditionnelles coexistent en étant à la fois concurrentes et complémentaires.
La concurrence se fait principalement sur certains secteurs historiquement réservés aux banques de détail comme le paiement, les services bancaires aux particuliers, le crédit (crowdfunding), … Si de nombreuses fintechs ne sont pas des banques mais des néo-banques, elles proposent des services qui permettent aux utilisateurs de contourner les services bancaires. Les comparateurs présentés par de nombreux sites comme Leblogdudirigeant renforcent la concurrence entre les néobanques et les banques traditionnelles.
Pour autant la stratégie des néo-banques a été d’orienter leurs offres sur des secteurs où les banques traditionnelles sont peu présentes. On citera par exemple l’offre bancaire professionnelle en ligne qui n’intéresse que peu de banques traditionnelles. Ainsi, les fintechs ont tout le loisir de proposer des offres intéressantes aux professionnels quel que soit leur type d’entreprise micro-entreprise, EURL, SASU, SARL, SAS). Leur compte professionnel en ligne propose des fonctionnalités qui intéressent de nombreux entrepreneurs :
- Un service immédiat,
- Des tarifs compétitifs, et transparents (sans frais cachés),
- Un service client ultra réactif 6j/7,
- Des interfaces qui permettent de gérer une diversité d’opérations suffisantes.
Certaines fintechs se sont placées sur des services complémentaires aux services bancaires. On peut citer en exemple les regtechs et les paytechs qui développent une proposition de valeur axées sur la simplification des démarches réglementaires.
Pour ne pas laisser le champ libre à ces nouveau concurrents les banques s’adaptent au travers de nouvelles fonctionnalités (amélioration des services en ligne, carte bancaire virtuelle, …) ou en, en développant leurs propres services fintechs (BNP Paribas a racheté le Compte Nickel, Société générale qui détient 100% de Boursorama lance Prismea au travers de sa filiale Crédit du Nord, …). Elles doivent, elles aussi s’adapter à la digitalisation de l’économie.
Pour autant, c’est surtout les Gafa qui viennent concurrencer et bousculer les banques traditionnelles. Ces acteurs provoquent une évolution spectaculaire des habitudes et des comportements financiers des consommateurs face à laquelle le formalisme bancaire a du mal à s’adapter.
Par ailleurs, ils investissent de très importantes ressources pour développer des fonctionnalités comme leur propre service de paiement dont l’objectif est de court-circuiter les banques. Facebook allant jusqu’à vouloir créer sa propre monnaie, le diem (ex libra). Dans ce cadre, les partenariats que les banques passent avec certaines fintechs les aident en réalité à faire face à cette concurrence.
Quelles sont les innovations apportées par les fintechs ?
Plusieurs innovations ont permis aux fintechs de se diversifier des services bancaires professionnels existants aux yeux des entrepreneurs :
- La comptabilité connectée. Certaines fintechs comme Qonto facilitent l’organisation administrative et le suivi comptable.
- Les comptes multiples. Les fintechs offrent la possibilité de créer des comptes multiples avec des IBAN dédiés. Cela permet par exemple d’isoler certains postes (dépenses, personnel, ventes, …), d’allouer des budgets aux équipes, de séparer les comptes des différentes activités, …
- La simplification des dépenses d’équipe. Les fintechs permettent de commander des cartes de paiement paramétrables (limite de paiement, accès spécifiques, …).
Ainsi de nombreux entrepreneurs choisissent d’ouvrir un compte pro en ligne pour ses fonctionnalités ainsi que sa souplesse d’utilisation.