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Entrepreneuriat social : définition, conditions et intérêts
L’entrepreneuriat social s’appuie sur des initiatives économiques mises en oeuvre pour répondre à des problématiques sociales, sociétales et environnementales. Il prône certaines valeurs et revêt certains avantages. Enfin, il incite à de nouvelles démarches managériales.
Explications sur l’entrepreneuriat social !
Entrepreneuriat social : définitions
L’entrepreneuriat social
A contrario des sociétés “traditionnelles” crées pour générer du chiffre d’affaires, la préoccupation principale dans le cadre de l’entrepreneuriat social n’est pas la réalisation d’un profit, mais l’action en faveur de l’intérêt général. En effet, les principaux objectifs de l’entrepreneuriat social sont d’agir pour le bien-être de la société, pour la préservation de l’environnement, l’aide à l’insertion…
L’entrepreneur social va poursuivre un double objectif :
- être rentable
- agir dans l’intérêt général
La condition de rentabilité est indispensable pour la poursuite de l’activité. Toutefois, le profit individuel est proscrit. Les résultats de l’activité doivent être réinvestis. Les associés ne peuvent se verser des dividendes. L’entrepreneuriat social concilie l’utilité sociale et solidaire et la rentabilité économique.
Les entreprises sociales vont mettre en place des projets afin de s’engager et de favoriser les actions en faveur des causes telles que l’insertion professionnelle, les aides pour les personnes souffrant d’un handicap ou encore agir pour l’environnement avec le développement durable ou l’agriculture biologique.
Exemple de projet d’entrepreneuriat social : « Le Baluchon »
Le Baluchon est un projet culinaire et inclusif. Le projet des fondateurs de Baluchon, Louise Fourquet et François Dechy, est de « créer une activité économique contribuant à la fois à rendre une alimentation de qualité accessible au plus grand nombre, mais également de créer de la solidarité et de la valeur sociale dans les quartiers populaires ».
Ils ont souhaité vendre des plats faits avec des produits frais et locaux dans certains quartiers en banlieue parisienne. La priorité de Baluchon n’est pas la recherche du profit, mais la recherche d’utilité sociale. De plus, l’entreprise fonctionne selon un mode de gouvernance démocratique.
Pour acheter ses produits, l’entreprise privilégie les pratiques agricoles respectueuses de l’environnement.
L’entrepreneuriat social fait partie du concept d’économie sociale et solidaire, à savoir les entreprises sociales et solidaires, dites ESS. Ce dernier désigne un ensemble d’entreprises organisées sous forme de mutuelles, coopératives ou d’associations. Leur fonctionnement interne, ainsi que leurs activités vont être fondés sur un principe de solidarité et d’utilité sociale.
Ainsi, ce concept repose sur des principes tels que la gestion démocratique, la mixité des ressources, la non-lucrativité individuelle et sur l’utilité collective ou sociale.
Par conséquent, par ses objectifs, l’entrepreneur social se distingue de l’entrepreneur classique notamment en alliant la recherche d’utilité sociale et la rentabilité économique et en adoptant un mode de gouvernance plus démocratique.
Le concept d’économie sociale et solidaire représente environ 10% du Produit Intérieur Brut (PIB) et près de 14% des emplois privés en France.
L’entrepreneur social
À la différence des autres catégories d’entrepreneurs, l’entrepreneur social n’a pas pour premier objectif de réaliser du profit. En effet, son premier objectif est d’apporter une contribution positive à la société. Il s’agit de réaliser des projets ayant une forte utilité sociale. Lorsque l’entrepreneur social décide de confectionner son projet, il ne va pas avoir pour premier objectif la recherche du profit. Il va, tout d’abord, chercher une cause ou un problème social afin d’y apporter une réponse ou une contribution adaptée. Ensuite, une fois cette étape accomplie, il va vérifier que son projet peut être viable sur la durée et rentable pour qu’il puisse continuer à le développer et à en vivre.
Il mettra en oeuvre notamment des projets pour les causes suivantes :
- L’aide aux personnes souffrant de difficultés financières ;
- La cause environnementale ;
- L’animation des quartiers défavorisés ;
Pour la réalisation de son projet, l’entrepreneur social va devoir définir son modèle économique et les objectifs qu’il souhaite atteindre. Pour ce faire, il va chercher à concilier l’innovation sociale et l’efficacité économique. Toutefois, il ne s’agit pas d’une obligation. En effet, nombreux sont les projets d’entrepreneuriat social qui ne recourent pas à l’innovation. L’entrepreneur social va notamment avoir pour rôles : l’élaboration d’un plan d’affaires, la gestion des conflits, une veille stratégique et promotionnelle, l’identification des valeurs de l’économie social et solidaire ou encore l’analyse financière…
L’entrepreneur social doit notamment entretenir de bonnes relations avec divers acteurs, connaître les politiques publiques et se tenir informé sur le droit en vigueur.
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Exemples de valeurs sociales et d’entreprises sociales et solidaires
Exemples de valeurs sociales
L’entrepreneuriat social peut toucher de nombreux secteurs d’activités. En ce sens, il suffit que le projet développé par l’entrepreneur social soit doté d’une ou plusieurs valeur (s) sociale (s). Parmi celles-ci, on peut retrouver :
- Une aide pour les personnes présentant un handicap ou à mobilité réduite ;
- Une aide pour l’accès au logement, à l’éducation ou à la santé ;
- Agir en faveur d’une agriculture biologique ;
- Le développement durable ;
- Agir en faveur de l’insertion professionnelle ;
Exemples d’entreprises sociales et solidaires
S’agissant du cadre juridique, les entreprises sociales et solidaires peuvent revêtir plusieurs formes telles que des associations, des coopératives, des fondations ou encore des mutuelles.
Parmi les associations, on peut retrouver :
- Artisans du Monde
- Max Havelaar France
Parmi les mutuelles, on peut retrouver :
- La Maif
- La Maaf
Parmi les coopératives, on peut retrouver :
- Les Caisses d’épargne
- Le Théâtre du soleil
Les intérêts de l’entrepreneuriat social
Lorsque vous souhaitez créer un projet dans l’entrepreneuriat social, vous pouvez vous faire accompagner. En effet, de nombreux organismes experts en économie sociale et solidaire vont pouvoir vous guider et vous accompagner dans votre processus de création.
Par exemple, la vocation des Chambres régionales de l’économie sociale et solidaire (CRESS) est de représenter et d’accompagner les acteurs de l’Économie sociale et solidaire. Également, France Active qui est un réseau de financement accompagnant les entreprises de l’économie sociale et solidaire dans leur développement.
L’entrepreneuriat social permet, également, la création d’emplois aux personnes défavorisées ou aux personnes en situation de handicap. En ce sens, que ce concept implique souvent des groupes de personnes composés de femmes, d’hommes, de personnes jeunes ou retraitées, des salariés ou demandeurs d’emploi ou encore des consommateurs.
Également, l’entrepreneuriat social est un concept qui va permettre de favoriser une certaine collaboration entre les différents acteurs de la société. En ce sens, qu’il va permettre de réunir les gouvernements, les entreprises, les communautés locales afin qu’ils combinent les ressources et compétences de chacun pour avoir un impact plus conséquent.
Enfin, la mise en place de l’entrepreneuriat social peut inciter les autres entreprises à concevoir un modèle économique identique. En ce sens, que les entreprises traditionnelles vont, pour améliorer leur image de marque, s’associer à des initiatives d’entrepreneuriat social. De plus, cela peut leur donner un avantage concurrentiel. Ce point est important, dans la mesure, où les consommateurs vont être de plus en plus sensibles et attentifs aux problématiques de développement durable, par exemple.
Les conditions d’accès au statut d’entrepreneur social
Tout d’abord, la profession d’entrepreneur social peut être exercée sous différents statuts comme une coopérative, une association, une fondation ou encore sous le statut de micro-entreprise. Ce n’est donc pas une forme juridique à part entière.
Par son activité, il faut impérativement répondre à des besoins sociaux, sociétaux ou environnementaux. En effet, l’entrepreneur social doit agir pour l’intérêt collectif et prôner certaines valeurs (citées ci-dessus).
Également, le projet de l’entrepreneur social doit être économiquement viable et générer des revenus. En ce sens, qu’il doit être en mesure de financer ses opérations sur le long terme. On retrouve ici, les deux objectifs principaux de l’entrepreneuriat social : être rentable en agissant pour l’intérêt général.
En tant qu’entrepreneur social, si vous souhaitez exercer sous la forme d’une coopérative, cela va présenter divers avantages. En effet, la coopérative va permettre une participation active des membres qui la compose. En effet, généralement, chaque membre de la coopérative va avoir une voix égale dans les décisions, ainsi qu’une répartition des bénéfices générés équitable. La coopérative va donc favoriser la démocratie économique et l’engagement collectif. Cela s’aligne, par, conséquent, avec les valeurs de l’entrepreneuriat social.
De plus, opter pour la coopérative peut permettre d’accéder plus facilement aux financements. En effet, celles-ci fonctionnement sur un modèle économique, elles peuvent donc démontrer leur capacité à rembourser les prêts bancaires.
À noter : La coopérative est peut être à privilégier si vous souhaitez combiner objectifs sociaux et activités commerciales. En effet, cela peut notamment vous permettre de générer des revenus pour soutenir votre mission sociale. La coopérative a un modèle économique plus durable, tandis que les associations dépendent de subventions ou de cotisations de membres.
Quels sont les différents statuts d’une entreprise sociale ?
Contextualisation
Par la loi Économie sociale et solidaire du 31 juillet 2014, l’État souhaite oeuvrer pour la reconnaissance, progressive, des entreprises sociales et solidaires.
Par ailleurs, il a mis en place un agrément, appelé l’agrément ESUS (Entreprise Solidaire d’Utilité Sociale). L’octroi de ce label repose sur trois critères : la mise en place d’une politique salariale équitable, la recherche d’une utilité sociale et un investissement d’au moins 66% des charges d’exploitation dans des activités d’utilité sociale.
Également, nombreuses sont les coopératives qui ont inscrit leur raison d’être dans leurs statuts. En effet, elles ont saisi l’opportunité offerte par la loi PACTE du 22 mai 2019. En ce sens, la qualité de société à mission, introduite par ladite loi, permet aux entreprises qui le souhaitent de se doter d’une raison d’être. Par cette raison d’être, il s’agit, notamment, de prendre en compte les impacts sociétaux, environnementaux et sociaux des activités effectuées par l’entreprise.
Quelques mots sur la société à mission
L’intérêt de la société à mission est notamment de permettre d’insérer des objectifs sociaux et environnementaux dans le cadre légal d’une entreprise. La société à mission est une structure permettant d’inclure les différents partenaires, institutions et clients de l’entreprise dans un effort en faveur de l’environnement ou à une finalité sociétale.
Ainsi, la société à mission doit préciser une raison d’être dans ses statuts. Celle-ci peut s’entendre comme les principes dont la société à mission se dote et pour le respect desquels elle va affecter des moyens dans la réalisation de son objectif.
L’entrepreneuriat social peut s’exercer sous le statut de société à mission à condition de respecter quatre critères principaux :
- Définir une raison d’être ainsi que des objectifs sociaux, sociétaux et environnementaux dans ses statuts ;
- Publier un rapport annuel ;
- Mettre en place un certain nombre de dispositifs qui vont vérifier l’exécution des divers objectifs ;
- Faire vérifier, par un organisme indépendant, la mise en oeuvre des objectifs sociaux, sociétaux et environnementaux ;