Définition de la RSE La Responsabilité Sociétale des Entreprises (RSE), également appelée Responsabilité Sociale des Entreprises, est définie par la Commission européenne comme l’intégration volontaire, par les entreprises, de préoccupations sociales et environnementales dans leurs activités commerciales et leurs relations avec les parties prenantes. En d’autres termes, la RSE correspond à la contribution des entreprises aux enjeux […]
Quels sont les enjeux économiques liés à la transition écologique en France ?
Une récente étude commandée par Elisabeth Borne révèle que la France pourrait devoir investir un montant équivalent à plus de 2% de son PIB d’ici 2030 pour répondre aux enjeux climatiques. Ces investissements, essentiels pour la transition écologique, entraîneront des coûts économiques et sociaux significatifs, ainsi qu’un impact considérable sur les finances publiques.
Jean Pisani-Ferry, économiste en charge de l’étude souligne l’importance d’agir face au changement climatique tout en reconnaissant les défis économiques de ces actions d’ici 2030. Son étude, présente une analyse des implications économiques pour atteindre la neutralité carbone d’ici 2050.
Une nécessaire accélération des mesures liées à la transition écologique
L’atteinte de de la neutralité carbone 50, objectif fixé par la loi française, exige des investissements majeurs pour se détourner des énergies fossiles, orienter le progrès technique et adopter une réelle sobriété. Le rapport décrit cette transformation comme une “révolution industrielle accélérée”, pilotée par les politiques publiques, et nécessitant des changements importants dans l’électrification, la décarbonation de l’industrie, la mobilité, et les modes de vie.
Accélérer la baisse des émissions de gaz à effet de serre
La France, déjà en retard dans la réduction de ses émissions de gaz à effet de serre, doit redoubler d’efforts pour atteindre ses objectifs, d’autant plus que l’Union européenne a récemment relevé ses exigences. La Stratégie nationale bas carbone (SNBC) en cours de révision est essentielle pour répartir ces efforts par secteur.
Pour baisser les émissions de CO2, des initiatives ambitieuses sont nécessaires dans divers secteurs, comme augmenter la part des véhicules électriques et sortir du chauffage au fioul, ainsi que dans l’agriculture où des changements de comportements sont cruciaux.
Ces efforts se traduiront par un investissement d’environ 2 points de PIB annuel soit un montant de 66 milliards d’euros jusqu’en 2030. Il est à noter que cette estimation n’intègre pas certains secteurs comme l’aérien et le maritime. Le rapport se concentre sur :
- Les investissements significatifs dans les bâtiments (48 milliards d’euros) ;
- La production d’énergie (8 milliards d’euros) ;
- Les transports routiers (3 milliards d’euros).
Toutefois, ces investissements ne devraient pas accroître la production de richesse avant 2030. Ainsi, dans un premier temps, le financement des mesures va probablement peser sur la rentabilité des entreprises et/ou des ménages. Il y aura très certainement un coût économique et social à payer.
Des secteurs et des populations inégalement impactés
Le rapport évoque aussi un ralentissement provisoire qui pourrait entraîner une inflation. Il s’illustrera par une baisse de la productivité de 0,25 point en pourcentage annuel, ainsi que des changements significatifs dans la répartition des emplois sur le marché du travail. Le secteur automobile sera particulièrement concerné. Il devra faire face à des bouleversements majeurs.
Un autre défi crucial sera d’assurer l’inclusivité de la transition écologique pour tous les Français. Le rapport met en lumière le caractère potentiellement inégalitaire de cette transition. En effet, les émissions de gaz à effet de serre varient selon le niveau de revenu des ménages et leur localisation, urbaine ou rurale. Pour les familles à faible revenu et les classes moyennes, les coûts associés à la rénovation de leur logement, au remplacement de leur système de chauffage ou à l’achat d’un véhicule électrique peuvent représenter plus d’un an de revenu.
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L’impact de la transition sur les finances publiques
La transition impactera fortement les finances publiques et pourrait augmenter la dette publique de manière significative d’ici 2030. Le financement de la transition pose donc un défi majeur : il faudra non seulement redéployer les dépenses actuelles, mais aussi envisager d’autres sources de financement.
Le rapport présenté par Pisani-Ferry met en garde contre les inégalités inhérentes à la transition et souligne la nécessité d’une approche juste et équilibrée, en particulier pour les ménages modestes et les classes moyennes. Il suggère que la régulation ne sera pas moins douloureuse que la tarification du carbone pour financer ces changements.
Ainsi, la transition écologique en France représente un défi colossal, avec des répercussions économiques, sociales et financières majeures. Une planification minutieuse et une gestion équitable seront cruciales pour naviguer avec succès dans ce parcours complexe.