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Devenir couvreur : les étapes à suivre pour créer son entreprise de couverture
Indispensable à la réalisation ou à la réparation des toitures de bâtiment, devenir couvreur entre dans la catégorie des métiers du BTP dont on ne peut se passer. Dans cet article, nous vous accompagnons dans votre projet afin de devenir couvreur et créer votre entreprise de couverture.
Indispensable à la réalisation ou à la réparation des toitures de bâtiment, devenir couvreur entre dans la catégorie des métiers du BTP dont on ne peut se passer. Dans cet article, nous vous accompagnons dans votre projet de création d’entreprise de couvreur.
La préparation du projet de création d’entreprise permet d’appréhender et de limiter les risques. La réflexion implique un gain de temps considérable pour booster le lancement de l’activité. Une bonne préparation assure une étude poussée et l’amélioration de la rentabilité future. L’évolution de l’activité du couvreur doit être prise en compte en ce qui concerne la qualité du matériel utilisé, les dimensions des matériaux (ardoise, tuile, verre…).
Qui peut ouvrir une entreprise de couverture ?
Pour exercer l’activité de couvreur, il faut :
- Avoir la capacité de gestion (majeur, mineur émancipé ou mineur de 16 ans avec l’obtention d’une autorisation de ses deux parents) et ne pas être interdit de gestion ;
- Exercer une activité professionnelle compatible avec l’activité de couvreur ;
- Ne pas faire l’objet d’une clause de non-concurrence.
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Les diplômes pour devenir couvreur
De nombreux débouchés sont assurés pour devenir un couvreur de qualité, passionné et investi dans son travail. Le milieu du bâtiment regroupe des métiers physiques aux conditions de travail rigoureuses et difficiles.
Plusieurs formations pour devenir couvreur sont accessibles :
- Niveau CAP : CAP couvreur ; CAP étancheur du BTP et des TP ; MC (mention en zinguerie)
- Niveau BAC : Bac pro intervention sur le patrimoine bâti option couverture ; BP (brevet professionnel) étanchéité du bâtiment et des travaux publics…
- Niveau BAC +2 : BTS SCBH – systèmes constructifs bois et habitat…
Attention: La création d’entreprise de couvreur est strictement encadrée pour des raisons de sécurité et de technicité propres au monde du bâtiment. Pour ouvrir l’entreprise, vous devez apporter la preuve d’une expérience de 3 ans continue en tant que couvreur auprès de la Chambre des Métiers.
Remarque : pour devenir couvreur qualifié, vous pouvez faire valider vos acquis d’expérience en demandant l’obtention de la VAE (validation des acquis d’expérience).
Quelles sont les étapes indispensables pour devenir couvreur et ouvrir une entreprise de couvreur?
Avant de se lancer dans la création d’une entreprise de couverture, la première étape est de définir son projet. Déterminer vos envies, ce qui vous fait vibrer dans l’activité de couvreur : aimez-vous le travail en équipe ou préférez-vous rester en solitaire ? Quelle taille d’entreprise pour quel projet ? Ces pistes de réflexion apportent de la visibilité sur le projet à venir et ciblent vos ambitions.
Se poser les bonnes questions est essentielle pour créer une entreprise, encore faut-il savoir lesquelles et comment y répondre ? Les articles du Blog du Dirigeant sont là pour vous guider dans les différentes étapes et pour vous donner des renseignements, astuces et conseils sur la préparation de votre projet.
Pour renforcer vos connaissances, nous vous conseillons de vous informer auprès d’autres professionnels, de feuilleter les livres spécialisés sur le métier de couvreur et comment devenir couvreur afin de cerner les potentiels obstacles dans ce domaine.
1° étape : définir son projet
Pour préparer son projet d’ouverture d’entreprise de couvreur, il faut cibler une clientèle, ses besoins et une typologie de marché qui correspond aux compétences que vous souhaitez proposer. Pour cela, effectuez vos recherches sur le marché, apprenez à connaître vos potentiels concurrents. La communication est essentielle pour attirer les clients : privilégiez les réseaux sociaux, le démarchage ou encore le bouche à oreille.
Identifier une clientèle et son besoin
Pour constituer une clientèle, il faut définir un profil de clients dont les besoins et attentes pourront être satisfaits par votre entreprise.
Devenir couvreur signifie être sur le terrain. Il est donc important de définir la clientèle à laquelle on souhaite offrir nos services et cibler la bonne organisation de l’entreprise en fonction de son savoir-faire.
L’activité de couvreur s’adapte à des clients aux profils variés :
- Travailler pour des particuliers implique une rémunération plus élevée pour des chantiers souvent de courte durée. Il est donc important de se faire connaître afin d’attirer la clientèle. Mettez en avant votre marque via les réseaux sociaux, le bouche à oreille ou encore la représentation visuelle sur votre véhicule professionnel.
- Travailler pour des promoteurs se caractérise par une rémunération plus faible pour des chantiers longs en raison des fortes négociations. Cependant, le travail pour des promoteurs favorise la visibilité sur le long terme et facilite l’organisation. Il faut prendre en compte les délais de paiement en fonction de l’avancement des travaux et de la concurrence exacerbée. Un système de réserve est mis en place selon lequel le paiement après le chantier correspond est de 5%. Les promoteurs exigent une organisation optimale et le renouvellement des chantiers est assez faible.
- Travailler avec des architectes implique un prix moyen mais surtout des chantiers dits plus haut de gamme. Par leur technicité, ce type de chantier permet d’accroître vos compétences dans le domaine.
Identifier le besoin
L’identification du besoin est primordiale, et s’en suit la question de : comment répondre efficacement au besoin ?
N’oubliez pas qu’en tant que couvreur vous pouvez toujours vous spécialiser. En effet, devenir couvreur-ardoisier, zingueur, tuilier ou encore couvreur spécialiste en monuments sont des opportunités de carrière s’ouvrant à vous. S’ajoute également la possibilité de devenir plombier zingueur, revêtisseur-étanchéité voire installateur de panneaux solaires. Si vous ne souhaitez pas vous spécialiser, vous pouvez toujours faire appel à un couvreur, lui, spécialisé. L’association et le travail avec d’autres couvreurs ont l’avantage d’apporter de l’aide mais aussi le partage de connaissances sur les chantiers.
En ce qui concerne les matériaux, dirigez-vous vers les fournisseurs les plus adaptés à vos besoins : pour devenir couvreur qualifié, la négociation de prix, les conditions des échanges, la conception de l’offre sont à prendre en compte.
Par conséquent, ce n’est qu’après avoir défini votre projet, que se pose la question de la faisabilité commerciale/entrepreneuriale. Cette étape permet d’analyser le projet d’un point de vue technique et commercial, et répond à la question : est-ce que mon projet peut concrètement exister ?
2° étape : établir la faisabilité entrepreneuriale
Avant de passer à l’étude de la faisabilité entrepreneuriale, il faut se pencher sur la faisabilité personnelle : Quelles sont les ressources personnelles dont vous disposez ?
Il faut identifier vos compétences professionnelles, votre capacité financière, votre capacité de gestion (gérer une équipe, organiser les chantiers, vérifier les stocks et calculer la durée des tâches à effectuer). L’expérience sur le terrain est cruciale pour le management des équipes, le respect de la qualité du travail et la gestion des délais de chantiers. Diriger une équipe est une compétence qui s’acquiert grâce à une technique maîtrisée et expérimentée.
Vous devez vous questionner sur la faisabilité technique du projet : il faut prendre des réglementations nationales appliquées à l’activité de couvreur et disposer des autorisations locales nécessaires pour travailler.
Ces étapes préalables sont déterminantes : si vous décidez de vous lancer, il faut désormais se concentrer sur la faisabilité entrepreneuriale de votre projet :
L’étude de faisabilité entrepreneuriale
Trois éléments sont à étudier pour établir la faisabilité entrepreneuriale :
- La faisabilité commerciale répond à la question : est-ce que mon projet a des chances de se développer dans l’environnement visé? La faisabilité commerciale est l’étude de son marché : il faut définir la nature du besoin de la clientèle, comprendre le fonctionnement du marché (réglementation, acteurs). Il faut effectuer une étude de marché pour mesurer le marché (fréquence, saisonnalité, récurrence) et la manière dont l’offre est perçue (la différence proposée face à la concurrence).
- Élaborer la proposition de valeur : l’identification des besoins de la clientèle permet de déterminer en quoi votre solution se différencie des autres : quels sont les avantages et fonctionnalités offerts aux clients par vos services et/ou vos produits ?
- La faisabilité économique répond à la question : comment mon projet me rapportera-t-il de l’argent ? On parle de recette économique du projet. Il faut que les activités essentielles de votre entreprise répondent aux besoins de la clientèle ciblée.
Comment étudier la faisabilité commerciale de votre projet ?
Les étapes à suivre pour établir l’étude de faisabilité : l’étude du marché, l’étude de marché, la proposition de valeur et le modèle économique. Suivre toutes les étapes, dans l’ordre, sécurise et augmente les chances de rentabilité de votre projet.
L’étude du marché
Pour connaître la clientèle, les professionnels utilisent leur expérience et leur réseau : on vous conseille de vous rapprocher des consommateurs, des promoteurs, des architectes. L’utilisation du réseau est primordiale : il faut préserver votre réseau préexistant ou en construire en cas de reconversion.
Pour comprendre les besoins de la clientèle, faire remplir des questionnaires permet d’analyser, d’identifier au mieux le besoin et de déterminer le type de prestations proposées.
En fonction de l’environnement où vous allez exercer votre activité, l’étude de votre marché vous informe sur de nombreux éléments :
- La détermination du prix (plus élevé en milieu urbain ; plus faible en milieu rural) ;
- La propreté du travail (réaliser un travail soigné et propre chez un particulier) ;
- La qualité du relationnel avec le client ;
- Le type de prestations (installation, réparation ou rénovation) :
L’étude de marché
L’étude de marché est un outil marketing efficace pour comprendre le fonctionnement d’un secteur et ses réglementations. Cet outil permet de connaître les différents acteurs (clients, fournisseurs, partenaires, concurrents) et concevoir une offre adaptée aux attentes de la clientèle.
Après votre étude de marché, les points suivants doivent être éclaircis :
- Les caractéristiques du besoin du client sont identifiées ;
- L’établissement d’une proposition de valeur ;
- L’émergence d’un business model ;
- La conception d’une offre ;
- L’élaboration d’une stratégie ;
L’étude de marché et l’étude du marché permettent de segmenter le marché et :
- D’évaluer l’intérêt des acheteurs pour votre produit/service ;
- De vérifier que le service ou le produit répond à aux besoins de la clientèle ciblée ;
- De connaître le montant que la clientèle ciblée sera prête à débourser.
Élaborer la proposition de valeur
La proposition de valeur se résume en 1 à 2 phrases synthétiques : elle présentera l’offre proposée qui doit répondre aux besoins de la clientèle. Trouver sa clientèle (étape 1°) permet, par la suite, d’établir une proposition de valeur appropriée.
Pour vous guider, nous vous conseillons de répondre aux 3 problématiques suivantes :
- Quel problème voulez-vous résoudre ? Il faut prendre en compte les aspirations profondes de la clientèle ;
- Quelles caractéristiques, fonctionnalités, spécificités rendent votre offre de service différente et unique ?
- Quels sont le(s) bienfait(s) concret(s) et mesurable(s) que vous apportez à vos clients ?
Nous vous proposons des idées de différenciation pour votre entreprise de couvreur :
- Optez pour une spécialisation : restauration, rénovation, réparation… ;
- Élargissez la clientèle : prestation avec des promoteurs, architectes, ou des particuliers ;
- Travaillez votre image de marque : communication, site internet, réseaux sociaux… .
N’hésitez pas à consulter notre article dédié à l’étude de marché d’une entreprise de couverture !
Étudier votre modèle économique
Élaborer son business model
Le business model permet de préparer le fonctionnement économique du projet : concrètement, on parle de la recette économique du projet. Dans cette étape, il faut identifier :
- Les méthodes de commercialisation (incluant les canaux de distribution, la publicité commerciale…) ;
- Les méthodes de financement (incluant les types de ressources) ;
- Les dépenses principales.
Dans cette étape, il faut définir précisément l’offre de l’entreprise de couvreur :
- Ses caractéristiques exactes ;
- Sa présentation et production ;
- Sa clientèle visée ;
- Les conditions de pose, les matériaux proposés…
Par conséquent, pour établir le modèle économique, il faut décrire précisément chaque étape permettant d’élaborer et de commercialiser l’offre. Nous vous invitons à lire notre article dédié au Business model Canvas.
Avantages et inconvénients du modèle économique d’une entreprise de couvreur
Pour devenir couvreur qualifié, le savoir-faire humain est un atout. En effet, c’est un métier artisanal qui repose sur une compétence humaine.
- La demande est constante : la couverture est l’une des étapes lors de construction ou rénovation de maison ;
- La délocalisation est quasi-inexistante : c’est un métier de proximité. Il n’y a pas d’impact de la concurrence internationale ;
- La prévisibilité des charges est un atout.
Néanmoins, l’inconvénient d’une telle entreprise nécessite de la main d’œuvre :
- Il faut favoriser l’embauche pour développer son activité. Par conséquent, une bonne organisation des plannings est indispensable pour éviter une charge improductive importante ;
- Un métier accessible à tous, la concurrence locale est vive et la différenciation est difficile ;
- Une tendance au travail non déclaré, illégal ;
- Un métier soumis aux conditions météorologiques (intempéries, canicule, humidité…) qui influencent l’achèvement des travaux.
La préparation de l’offre commerciale
Pour ouvrir une entreprise de couvreur, vous avez besoin de préparer votre offre commerciale : la détermination de la gamme de services. Pour déterminer la gamme de produits/services, il faut s’appuyer sur l’étude de marché pré-réalisée. L’aspect de l’offre doit répondre aux 3 problématiques de la proposition de valeur.
Définir la stratégie de développement et réaliser un business model
Afin de gagner en efficacité, il faut établir une stratégie réfléchie : appelée, stratégie de développement commercial.
3 articles peuvent aider à établir une telle stratégie :
- SWOT : Notre fiche pratique
- L’analyse Pestel : ce qu’il faut savoir
- 5 forces de Porter: regarder ce qui va influencer l’activité.
Les étapes suivantes permettent d’établir la stratégie opérationnelle :
- La segmentation des clients,
- L’attractivité,
- La compétitivité,
- Le ciblage,
- Le positionnement.
Quels facteurs assureront la rentabilité de mon activité ?
Grâce aux précédentes étapes réalisées, vous pourrez évaluer les points forts qui vont développer votre activité. Par exemple, vous pouvez constater que votre modèle économique repose sur :
- La qualité de la prestation : la propreté, rapidité, efficacité, conseils, prévenance… ;
- La communication, le marketing : l’image, la réputation et le bouche à oreille est important ;
- La qualité relationnelle : couvreur est un métier de contact ;
- La qualité de gestion : des stocks, de votre équipe, des chantiers.
Pensez également à vous fixer des objectifs, à mettre en place des indicateurs de suivi. Cela débouchera sur un plan d’action chiffré objectif et de ressources disponibles.
3° étape : Réaliser votre prévisionnel et votre business plan
Réaliser un prévisionnel
Le prévisionnel permet d’étudier la faisabilité financière (évaluer la rentabilité et la pertinence de l’investissement) et donc, de mesurer vos besoins en financement.
Pour le réaliser il faut :
- Évaluer le chiffre d’affaires prévisionnel en fonction des résultats de l’étude de marché, du potentiel de la zone de chalandise et de vos hypothèses ;
- Chiffrer les investissements nécessaires (incluent l’achat de matériel, véhicule utilitaire, équipements, outillages)
- Évaluer les charges d’exploitation à prévoir (assurances, taxes, carburant…).
Le prévisionnel permet de réaliser un budget prévisionnel qui fixe des objectifs et sert de guide. Les projections financières s’étaleront sur 3 à 5 ans en se basant sur :
- un compte de résultat prévisionnel ;
- un bilan prévisionnel ;
- un tableau de trésorerie ;
- un plan de financement initial ;
- les ratios financiers.
Réaliser un business plan
Grâce à toutes les étapes vues précédemment, vous pourrez rédiger votre business plan. C’est le document de présentation du projet complet et synthétique du projet : il regroupe toutes les informations essentielles.
Le business plan se compose d’une partie descriptive et est complété par un pitch desk. La partie descriptive inclut la présentation des équipes, les objectifs à atteindre et une partie chiffrée (parfois sont ajoutés les besoins financiers à trouver). Le pitch deck permet de présenter le projet de manière rapide.
À quoi va vous servir le business plan ?
- Il présente le projet à de potentiels partenaires : donne une vision globale et cohérente au projet ;
- C’est “une feuille de route”, un guide dans les tâches à accomplir
- Il met en avant le besoin initial de financement, les besoins en trésorerie initiaux qui permettent de couvrir un besoin futur dès le lancement de l’activité.
4° étape : financer la création de votre entreprise de couvreur
Lors de la création d’une entreprise, il faut distinguer deux types de financements : le financement de la préparation du projet et le financement du lancement de l’activité.
5° étape : Le choix du statut juridique de votre entreprise de couverture
Devenir couvreur en exploitant l’activité en nom propre :
L’autoentreprise
L’autoentreprise se définit comme l’entreprise individuelle au régime de la microentreprise. Ce régime permet simplifier les démarches et les formalités. Ainsi, si vous souhaitez créer une activité avec des moyens limités et sans prendre de risque, l’autoentreprise est bien adapté à votre situation.
Le régime de la microentreprise
Le régime de la microentreprise est un régime fiscal d’imposition. Vous pouvez opter pour ce régime seulement si vous créez une EI, EIRL ou encore une EURL sous certaines conditions. Cependant, vous ne pouvez pas déduire les charges d’exploitation du bénéfice imposable. En effet, l’impôt sur le revenu et les cotisations sociales sont calculées sur la base du chiffre d’affaires.
L’entreprise individuelle
L’entreprise individuelle est le statut juridique le moins couteux. Néanmoins, la création d’une EI n’entraîne pas de création d’une personne morale. Par conséquent, votre patrimoine personnel se confond avec votre patrimoine professionnel. Ainsi, vous vous exposez aux poursuites des créanciers en cas de difficultés financières.
L’entreprise individuelle à responsabilité limitée
C’est une option à l’entreprise individuelle qui renforce la protection de votre patrimoine personnel puisqu’elle suppose la création d’une personne morale. Ainsi, votre patrimoine personnel se distingue de votre patrimoine professionnel. Par ailleurs, vous avez la possibilité de faire un choix entre l’imposition sur le revenu et l’imposition sur les sociétés.
Devenir couvreur en exploitant l’activité en société
Vous créez seul
Sous le régime de l’EURL, le dirigeant est qualifié de Travailleur Non Salarié (TNS), il relève de la Sécurité Sociale des Indépendants (SSI, anciennement RSI). En général, l’entreprise est soumise à l’impôt sur le revenu des personnes physiques (IR ou IRPP). Cependant, il est désormais possible d’opter pour l’impôt sur les sociétés (IS) : attention toutefois, ce choix est irréversible.
Sous la forme de la SASU, le dirigeant est assimilé-salarié, il dépend du régime général de la Sécurité Sociale (Urssaf). En général, l’entreprise est sous le régime de IS. Cependant, un choix d’option pour l’IR est accordé pendant les 5 premières années de création lui permettant, à compter de ce choix, d’être soumise à l’IR pour une durée de 5 années d’exercice.
Vous vous associez
La SARL est strictement encadrée, les statuts sont donc peu adaptables. Le conjoint peut se voir attribuer le statut de conjoint-collaborateur lorsqu’il travaille dans l’entreprise sans être rémunéré. En général, l’IS est le régime fiscal. Néanmoins, il est possible d’opter pour l’IR pendant les 5 premières années de création soumettant, à compter de cette option, l’entreprise à l’IR pendant 5 années d’exercice.
La SAS est une forme juridique plus souple, adaptée à une éventuelle ouverture du capital social. Le conjoint ne bénéficie pas de statut particulier. En général, la SAS est soumise à l’IS mais l’option de l’IR est ouverte pendant les 5 premières années de création permettant, à compter de cette décision, d’être fiscalisée à l’IR pendant 5 années d’exercice.
Nous vous invitons à vous rendre sur notre article SARL ou SAS pour découvrir les autres divergences entre les deux statuts. L’article vous permettra de choisir le statut répondant le mieux aux besoins de votre projet.
La fiscalité de l’entreprise de couverture
L’imposition des bénéfices réalisés
Les bénéfices réalisés entrent dans la catégorie des bénéfices industriels et commerciaux (BIC). Selon le choix du statut juridique de l’entreprise, les bénéfices imposés au nom de l’entrepreneur sont soumis à l’impôt sur le revenu (IR ou IRPP) et les bénéfices imposés au nom de la société relèvent du régime de l’impôt sur les sociétés (IS).
Un choix entre IS et IR est offert pour la création d’EIRL, d’EURL, de SASU, de SARL ou de SAS. L’option n’est pas disponible lors de la création d’entreprise soumis au régime fiscal de la microentreprise relevant uniquement de l’impôt sur le revenu (régime ouvert à l’EI, l’EIRL, EURL).
Votre choix est à indiquer sur votre formulaire de création d’entreprise.
Les taux de TVA
Les entreprises de couverture sont assujetties à plusieurs taux de TVA à condition de facturer directement au client les travaux et équipements liés :
- Pour les travaux d’amélioration, de transformation d’aménagement et d’entretien : le taux réduit de TVA de 10% est applicable ;
- Concernant les travaux d’amélioration de la qualité énergétique (fourniture et la pose d’équipements d’économie d’énergie : sous réserves du respect des critères de performances minimales présents à l’article 18 bis de l’annexe 4 du CGI, le taux de 5,5% est applicable. Exemple : les travaux impliquant la pose de fenêtres isolantes.
- Pour les travaux indispensables à la pose ou l’installation des matériaux et équipements éligibles : à condition d’être facturés dans un délai de 3 mois à partir de la date de facturation des travaux d’amélioration énergétique liés, le taux de 5,5% est applicable.
6° étape : La formalité juridique d’une entreprise de couverture
Un certain nombre de formalités juridiques sont à effectuer :
- Veillez à déposer votre capital social sur un compte bloqué et dédié ;
- La publication d’une annonce légale dans le journal officiel ;
- La constitution de votre dossier d’immatriculation ;
- Jusqu’au 31/12/2022, veillez à déposer le dossier constitué au Centre de Formalités des Entreprises qui concerne votre activité :
- Pour les entreprises individuelles, le dépôt du capital social et des statuts ainsi que la publication d’une annonce légale ne sont pas nécessaires.
- Pour les artisans, l’inscription s’effectue au Répertoire des Métiers.
La méthode pour créer votre entreprise
Voici les trois méthodes pour créer une entreprise de BTP. Notre tableau vous donne les avantages et les inconvénients de chacune pour vous aider à choisir.
Pour aller plus loin :
- Retrouvez la réglementation et les formalités liées d’une entreprise de couvreur.
- Tout savoir sur comment fonctionnement les plateformes juridiques en ligne !
- La raison sociale d’une entreprise : qu’est-ce que c’est ?
- Comprendre la cession du fonds de commerce rapidement !