Un bon accompagnement sécurise le créateur sur le plan financier, le guide et améliore fortement le taux de réussite. Les statistiques des réseaux d’entrepreneuriat indiquent que le taux de pérennité à 5 ans des projets pris en charge dépasse les 90%. Ainsi, l’une des premières démarches de tout porteur de projet doit être de rechercher […]
Création d’entreprise : gare aux arnaques !
Le coup de feu est lancé dès les formalités d’immatriculation : les courriers s’entassent dans la boîte aux lettres, les mails s’accumulent… On oublie souvent que la gestion d’une entreprise comporte un volet administratif bien rempli !
Malheureusement, certains arnaqueurs profitent du manque de recul des dirigeants pour tenter de leur soutirer quelques sous, voire plusieurs centaines d’euros.
Pour éviter les mauvaises surprises, le Blog du Dirigeant fait le tri dans vos courriers !
SRI/RSI /EURO REG : Les faux annuaires
Pour identifier un entrepreneur, rien de plus facile ! Les formalités d’immatriculation entraînent publication au Greffe du tribunal de commerce. Il suffit aux arnaqueurs en tout genre de récupérer les coordonnées de la future victime pour lui envoyer un subtil courrier…
SRI, RSI, EURO REG : autant de dénominations « officielles » qui interpellent le dirigeant.« Inscrivez-vous au RSI ! » indique une lettre. Sauf qu’en y regardant de plus près, le RSI n’est pas le « Régime Social des Indépendants », qui collecte les charges sociales, mais le « Répertoire des Sociétés et des Indépendants ». Un annuaire qui ne fera gagner aucune visibilité à l’entrepreneur.
Ne vous précipitez pas pour payer les courriers provenant d’un fournisseur ou d’une administration que vous ne connaissez pas et qui vous enjoigne de faire un règlement rapide pour quelque raison que ce soit. Demandez l’avis de votre expert-comptable, il vous aidera à y voir plus clair et vous fera certainement faire quelques économies ….
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La vérification d’adresse
Certains courriers demandent simplement une vérification d’adresse ou d’autres éléments clés de l’entreprise. En renvoyant le formulaire dûment signé, l’entrepreneur s’engage sans le savoir auprès d’un obscur annuaire… De minuscules astérisques en bas de page expriment l’engagement. Le harcèlement peut commencer ! Facture à payer, courriers de relance, le dirigeant finira par craquer et par payer l’abonnement, honteux d’avoir signé un tel acte.
Les sommes demandées sont souvent minimes ; de quelques dizaines d’euros à plusieurs centaines (rarement au-delà de 200 euros). La démarche est délibérée. D’abord, elle crédibilise la demande. Ensuite, les sommes déboursées sont insuffisantes pour motiver l’entrepreneur à s’engager dans de fastidieuses poursuites au tribunal.
« Enregistrez votre numéro SIRET »
« Enregistrez votre numéro SIRET », indique la lettre.
Pour rappel, le SIRET comporte le numéro SIREN, suivi d’une série de 5 chiffres. Il est le code d’identification de l’entreprise. C’est l’INSEE qui attribue ce numéro lors de l’immatriculation. Malgré la tournure « obligatoire » du courrier, il est bien inutile de « l’enregistrer » une seconde fois.
« Enregistrez votre marque »
L’INPI (l’institut national de la propriété industrielle) sert à enregistrer, et donc à protéger son nom commercial ou le nom de sa marque. Une fois les démarches et le paiement effectués, il faut patienter une moyenne de 6 semaines pour valider sa protection auprès de l’institut.
C’est en général passé ce délai que le courrier litigieux arrive. L’en-tête est bien au nom de l’INPI. Il vous informe que votre nom a été validé, mais qu’il faut maintenant payer pour assurer sa protection officielle. Payer… Encore ? Certainement pas. On ne paie jamais deux fois pour la même prestation INPI. D’ailleurs, en y regardant de plus près, on constate que le courrier provient d’un pays étranger.
« Votre nom de domaine est en danger ! »
C’est un hébergeur de site internet tout à fait officiel qui vous prévient par mail. En Chine, quelqu’un souhaite acheter et utiliser votre nom de domaine !
L’extension sera en .cn et non en .com, mais le nom du site internet restera identique. « Souhaitez-vous protéger votre nom de domaine en .cn auprès de nos hébergeurs chinois ? Imaginez que ce concurrent traduise son site en français, il portera la même adresse web que vous, sauf en .cn », indique le courrier.
Ces mails proviennent d’hébergeurs chinois tout à fait réels. Les courriers sont à la limite de la légalité. Le discours pousse à l’achat de noms de domaine en .cn (extension pour les adresses chinoises). En réalité, personne ne se cache derrière la menace. À moins de vouloir développer son business en Orient, il est bien inutile d’investir dans son nom de domaine en .cn.
En France, il existe de nombreuses extensions : .com, .fr, .org, .biz et d’autres encore ! Il est nécessaire de protéger son nom de domaine avec plusieurs extensions. En effet, si l’entrepreneur ne protège que son nom en .com, par exemple, un concurrent pourra acheter le même nom en .fr !
Parfois des personnes mal intentionnées peuvent aussi utiliser votre nom de domaine avec une extension proche pour y mettre un site plus que douteux, par la suite ils vous propose de racheter ce nom de domaine afin qu’il ne perturbe plus votre site !
Courrier de démarchage
De nombreuses entreprises (privés) utilisent le démarchage commercial afin de tromper les futures victimes. En effet, l’entreprise va vous envoyer un courrier qui semble officiel et qui va vous demander de payer une certaines somme (souvent comprises entre 100 et 250 euros) afin de réaliser certaines démarches administratives.
Lorsque vous attendez votre numéro de Siret et Siren, il y a un laps de temps où vous risquez de recevoir des factures pour des services qui paraissent légaux, officielles et obligatoires alors qu’ils ne le sont pas.
Les astuces pour détecter l’arnaque
Les arnaques sont de plus en plus courantes et surtout, de plus en plus difficiles à détecter. Pour ne pas se faire piéger, suivez les indices !
L’adresse du courrier.
Souvent, les arnaqueurs sont basés à l’étranger.
Un courrier reçu de la part de « l’INPI » ne peut pas avoir comme expéditeur une société des pays de l’est. Il en va de même pour l’adresse mail ou l’adresse du site référent (lorsqu’elles sont affichées sur le courrier).
Bien Connaitre son statut
Afin d’éviter ce genre d’arnaque / escroquerie, il faut bien vous informer sur toutes les démarches administratives à remplir afin de ne pas vous faire « avoir ». Si vous avez des doutes, n’hésitez pas à consulter votre expert-comptable
L’en-tête
Recevoir un courrier de la part du RSI ne veut pas dire qu’il provient du Régime Social des Indépendants. Il est nécessaire de valider la dénomination de l’expéditeur.
Les fautes d’orthographe
Un courrier qui affiche le logo du drapeau français ne signifie pas que l’envoyeur est un organisme officiel.
Souvent, les arnaqueurs copient les chartes graphiques et les en-têtes… Et font des fautes d’orthographe !
Les astérisques et versos des courriers
Les engagements financiers sont toujours discrets. Si on ne les retrouve pas en astérisque en bas de page, ils seront affichés au verso du courrier.
Les conditions générales de vente
Un courrier qui comprend des conditions générales de vente est un courrier de prospection.
Malgré le caractère obligatoire du texte, l’entrepreneur n’a pas à s’engager. Avez-vous déjà vu une lettre du centre des impôts mentionnant des conditions de vente ?
Les conditions générales de vente sont souvent placées en verso du courrier… N’oubliez pas de retourner votre lettre !
Cela n’arrive pas qu’aux autres ! Le suivi de son administratif peut devenir un véritable parcours du combattant, d’autant que les courriers litigieux sont de plus en plus nombreux. Le greffe estime le nombre de chefs d’entreprises piégés à 1 sur 2 contre 1 sur 4 il y a encore 5 ans. La création du statut auto entrepreneur a fait naître des vocations…
Dans tous les cas, si un doute subsiste, pensez à contacter l’organisme « usurpé » pour valider la provenance de la lettre (ou du mail) ainsi que son caractère obligatoire !
Recours si vous avez déjà payé
Si vous vous rendez compte votre erreur, vous avez plusieurs possibilités :
- Faire opposition au chèque ou au virement émis (auprès de votre banque),
- Porter plainte,
- Saisir la justice, il vous est conseillé de vous rapprocher d’un avocat afin de contester le contrat et sa validité (publicité trompeuse, escroquerie… selon votre cas),
- Saisir le DGCCRF (Direction Générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des Fraudes),
- Envoyer un courrier recommandé avec AR à l’entreprise pour exiger le remboursement. Aidez-vous du code de la consommation et du code Pénal
- Informer les associations de consommateurs qui pourront peut-être vous aider et les médias pour prévenir les autres entrepreneurs.
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HALTER SUZANNE30 juin 2018, 10:49J'ai un doute sur la fiabilité d'une entreprise avec son numéro de Siren peut-on me donner une réponse sur sa fiabilité ?
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Dufour Laurent3 juillet 2018, 11:34Bonjour, Le numéro de Siren est juste un numéro d'immatriculation, il faut vous adresser à des sociétés spécialisées comme la COFACE qui suivent la solvabilité des entreprise Cordialement, L’équipe créer son entreprise LBdD
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DuboisSo9 juillet 2015, 09:52bonjour, il faut faire attention des arnaques.je vous recommandes vivement de consulter le site officiel des entreprises françaises enregistrées au GREFFES kbisinfoservices.fr bonne chance :)
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Laurent Dufour9 juillet 2015, 15:36Bonjour, Merci pour ce complément de réponse intéressant. Cordialement, L’équipe création d’entreprise LBdD
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roy18 novembre 2014, 15:48oui oui, ça existe et de la vigilance s'impose, dès que je me suis inscrite en tant qu'auto-entrepreneur, j'ai eu droit aux : registre APE ( 234,54) et au Registre des fichiers d'entreprises (461,26) bien imités 1 mot d'ordre : NE PAS PAYER, et bien se renseigner aux administrations connues qui elles ne sont pas factices.