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Comment financer une entreprise artisanale ?
Que vous soyez en phase de création ou de développement, les besoins de financement diffèrent selon les projets.
Voici les principales sources de financement accessibles aux artisans, en détaillant leurs avantages, inconvénients, et conditions d’obtention pour vous aider à trouver la solution la mieux adaptée à votre projet.
Quelles sont les sources de financement pour les entreprises artisanales ?
Une entreprise artisanale peut combiner plusieurs sources de financement pour divers besoins. Voici les options principales disponibles pour les artisans : il peut s’agir d’apports personnels, de prêts bancaires, de financement participatif ou encore de subventions.
1. Les apports personnels
Les apports personnels représentent l’un des moyens les plus simples pour financer son projet. Il s’agit de l’argent que vous investissez dans votre entreprise en utilisant vos économies.
- Avantages : absence de dette ni d’intérêts à rembourser, disponibilité immédiate.
- Inconvénients : montant limité et impact potentiel sur vos finances personnelles. Ce qui peut restreindre votre trésorerie pour des besoins futurs.
2. Les prêts bancaires
Les prêts bancaires restent une solution de financement privilégiée pour les artisans. Ils permettent de financer des investissements importants ou le besoin en fonds de roulement (BFR).
- Avantages : vous permet d’avoir des fonds importants disponibles, possibilité de bénéficier de conseils de la banque.
- Inconvénients : intérêts à rembourser et nécessité de fournir des garanties personnelles (caution) ou professionnelles.
Quelles sont les conditions d’obtention d’un prêt bancaire ?
- Vous devez tout d’abord avoir un business plan solide : il doit démontrer la rentabilité de votre projet et inclure des prévisions financières bien construites (plan de financement, compte de résultat, plan de trésorerie).
- De plus, vous devez avoir un apport personnel : généralement 20-30 % du montant emprunté.
Enfin, vous devrez avoir des garanties: la banque peut exiger une caution ou une garantie bancaire, voire les deux.
3. L’investissement privé
L’investissement privé consiste à faire entrer des investisseurs dans le capital de votre entreprise.
- Avantages : accès à des fonds et à des ressources (conseils, réseaux, visibilité).
- Inconvénients : dilution de votre part dans l’entreprise, démarches longues et complexes.
4. Le financement participatif
Le financement participatif (crowdfunding) est une alternative intéressante pour les artisans souhaitant lever des fonds tout en augmentant leur visibilité.
- Avantages : pas de caution personnelle exigée, visibilité accrue de l’entreprise.
- Inconvénients : campagne longue et résultat incertain, car le succès dépend du nombre de contributeurs.
5. Les subventions et aides publiques pour financer une entreprise artisanale
Certaines aides financières sont spécifiquement destinées aux créateurs d’entreprises artisanales et n’exigent ni remboursement ni intérêts.
Vous avez différentes aides disponibles :
- L’ACRE (Aide à la création ou à la reprise d’entreprise) : exonération partielle de charges pour les créateurs.
- L’ARCE : versement d’une partie des allocations chômage sous forme de capital.
- ZFU-TE (Zones franches urbaines territoires entrepreneurs) : les entreprises artisanales situées en zone franche bénéficient d’une exonération d’impôts sur leurs bénéfices.
- L’aide unique : une aide forfaitaire de 6 000 € pour l’embauche d’un apprenti.
- Fond régional de garantie (FRG) : fournit une caution sur les prêts bancaires pour sécuriser les financements.
- Aides régionales : selon les régions, divers soutiens comme le prêt artisan et commerçant, la mobilité, et l’aide à l’installation sont disponibles. Les détails sont accessibles via le site de la CMA.
- Prêts bancaires : comprend des crédits de trésorerie, des crédits-bails pour locaux, des prêts in fine et amortissables adaptés aux artisans.
- Prêts d’honneur : prêts à taux zéro d’Initiative France et du Réseau Entreprendre, pouvant aller de 10 000 € à 30 000 €.
- Garanties bancaires : des dispositifs comme la Garantie Création ou Transmission de Bpifrance et les garanties de France Active facilitent l’accès au crédit.
- Clubs et groupements d’artisans : les artisans peuvent également bénéficier de soutien via des coopératives, le Club CIGALES (investisseurs solidaires) et les réseaux des CMA.
Ces subventions sont avantageuses car vous n’avez pas de remboursement, pas d’intérêts. Cependant les montants sont souvent limités et les démarches peuvent être complexes.
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Quelles sont les conditions d’obtention d’un prêt bancaire pour financer une entreprise artisanale ?
Obtenir un prêt bancaire est un processus encadré par des critères stricts, surtout pour les petites entreprises artisanales.
Tout d’abord, vous devez créer un business plan rigoureux :
Un business plan doit prouver la viabilité et la rentabilité de votre projet, et fournir des éléments financiers précis (compte de résultat, plan de financement, plan de trésorerie).
Ensuite, vous devez prévoir des garanties et un apport personnel :
Les banques exigent souvent un apport personnel de 20 à 30 % du montant du prêt demandé. Des garanties sont également nécessaires, ce qui peut inclure la mise en caution de biens professionnels ou personnels.
Enfin, il faut calculer précisément le besoin en fonds de roulement (BFR) :
Le BFR est un indicateur clé qui représente le montant nécessaire pour financer le cycle d’exploitation de l’entreprise.
Quelles sont les solutions en cas de difficultés financières ?
En cas de difficultés financières, plusieurs dispositifs d’aide peuvent soutenir les artisans. Le médiateur du crédit peut intervenir pour négocier des délais de paiement avec les créanciers et ainsi soulager la trésorerie de l’entreprise.
De plus, le CODEFI (Comité départemental d’examen des problèmes de financement des entreprises) offre une aide financière au niveau départemental, spécifiquement pour les entreprises en difficulté. L’URSSAF propose également un programme d’accompagnement dédié aux artisans en difficulté, appelé Help, permettant un soutien adapté pour surmonter des situations financières délicates.
En complément, certaines options de financement d’urgence permettent de pallier un manque de trésorerie de manière rapide et flexible. L’apport en compte courant d’associé est une solution interne où les associés renforcent la trésorerie en prêtant temporairement des fonds à l’entreprise.
D’autres dispositifs, comme le mandat ad hoc et la conciliation, permettent de négocier les dettes avec les créanciers de manière confidentielle, offrant un répit précieux pour rétablir la situation financière sans compromettre la réputation de l’entreprise.