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Prévoir ses charges en freelance : explications
Il peut être compliqué de prévoir les charges avant de se lancer en freelance. Notre article fait le point sur les charges à prévoir et anticiper avant de vous lancer dans votre activité.
La compréhension et le calcul des charges en freelance est indispensable pour bien anticiper et prévoir la rentabilité de son activité.
Charges : définition
Les charges en freelance sont les contributions obligatoires que les travailleurs indépendants doivent verser pour financer la protection sociale (santé, retraite, chômage) et les impôts.
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Quels sont les types de charges en freelance ?
Il existe 3 types de charges pour les entrepreneurs en freelance.
Les charges et cotisations sociales en freelance
Les charges et cotisations sociales sont des contributions monétaires qui doivent être versées par les travailleurs en freelance au titre de leur protection sociale.
Les freelances en tant qu’indépendants, ne bénéficient pas du système de protection sociale au même titre que les salariés. La paiement de la sécurité sociale se fait par le biais des charges et cotisations sociales.
A savoir :
- Les cotisations maladies-maternité : dans ce cas, les charges auront pour but d’apporter une assistance médicale en cas de maladie ou grossesse ;
- Les assurances-vieillesses : les dépenses seront relatives à la retraite ;
- Les assurances-chômages : le versement des charges aura pour objectif d’offrir aux chômeurs un revenu de substitution pendant leur période de recherche d’emploi ;
- Les allocations familiales : les dépenses, dans ce cas, seront un moyen pour fournir un soutien financier aux familles pour les aider à couvrir les coûts liés à l’éducation et à l’entretien des enfants ;
- L’invalidité-décès : les charges visent à apporter un soutien financier aux individus et leurs familles en cas d’invalidité de travail ou décès ;
- La formation professionnelle : les dépenses financeront la formation-continue des étudiants ;
Le paiement des charges sociales diffère en fonction du statut juridique choisi par le freelance.
La grande majorité des freelances exercent avec le statut de la micro-entreprise. Dans cette hypothèse, le montant des charges sociales correspond à un pourcentage appliqué sur le chiffre d’affaire réalisé par l’entrepreneur, en fonction de son activité.
Ces pourcentages sont de :
- 12,3% pour les activités d’achat/revente de marchandises ;
- 23,2% pour les activités de prestation de services.
Si le freelance exerce en SASU, le montant des charges sociales à payer s’obtient par un calcul sur la rémunération que se verse le Président de la SASU.Il faut multiplier le montant de la rémunération du président de la SASU par 0,82.
En EURL, le montant des charges sociales varie en fonction du statut du gérant. En effet, si le gérant de l’EURL est l’associé unique, ses cotisations sociales s’élèvent à 45% de sa rémunération nette, contre 70% de sa rémunération si le gérant est n’est pas associé.
En fonction du statut choisi, le montant des charges sociales peut donc représenter une charge importante pour le freelance.
Les charges fiscales : les impôts
Un entrepreneur qui exerce ses activités professionnelles sous forme de freelance doit payer certains impôts au même titre que les salariés. Ces derniers sont les impôts sur le revenu ou (les impôts sur les sociétés si le freelancer a constitué une personne morale pour encadrer son activité), la CFE (cotisation foncière d’entreprise) et la TVA (taxe sur la valeur ajoutée).
L’impôt sur le revenu (IR) et l’impôt sur la société (IS)
L’impôt sur le revenu et l’impôt sur les société sont fondés sur la même idée. Celle-ci est la taxation des gains générés grâce à l’exercice des activités professionnelles. Or, la différence réside dans leurs champs d’applications.
- L’impôt sur le revenu : s’applique au revenu reçu par l’individu agissant en tant que freelancer (personne physique).
- L’impôt sur la société : s’applique aux bénéfices créés par les entreprises exerçant leurs activités en freelance (personne morale).
La cotisation foncière des entreprises
La cotisation foncière d’entreprise est une charge qui doit être payée annuellement en décembre par toutes les entreprises. Elle est basée sur la valeur locative des biens affectés à l’activité.
Cet impôt doit également être bien anticipé. Toutes les entreprises en sont exonérées la première année, cet impôt est du dès la deuxième année d’exercice. Son montant dépend de la localisation de l’entreprise.
La TVA
La TVA (Taxe sur la Valeur Ajoutée) est un impôt indirect sur la consommation, appliqué sur la vente de biens et de services.
Les frais professionnels
Les frais professionnels sont les dépenses versées par le freelancer afin de pouvoir exercer les missions de son activité professionnelle. Ces frais peuvent être les suivants :
- Les frais de bureau (les dépenses de coworking, par exemple) et les dépenses ponctuelles.
- Les sommes versées en vue d’entretenir les repas d’affaires.
- L’achat du matériel informatique.
- Le coût des matières premières.
- Les frais de déplacements professionnels.
- L’abonnement internet et le forfait de téléphonie.
- Les couts engendrés pour l’acquisition des droits de la propriété intellectuelle. Par exemple, le brevet industriel, la marque, etc…
- Les dépenses versées pour avoir un lieu de travail (loyers en cas de bail commercial, ou prix en cas de cession ou d’acquisition).
Ces charges doivent être enregistrées dans la comptabilité du freelancer et justifiées par des reçus ou factures.
A noter : le régime de la micro-entreprise ne permet pas de déduire ses charges professionnels du chiffre d’affaire de l’activité. Elles sont calculées de manière forfaitaire.
Les frais professionnels non déductibles en régime micro sont un facteur important, et il est nécessaire pour les personnes qui souhaitent se lancer en freelance de bien calculer le montant de leur charge. En effet, si votre activité demande d’engager des frais importants, la micro-entreprise n’est peut-être pas le régime le plus adapté.
Dans cette hypothèse, la création d’une société tels que l’EURL ou la SASU, permettant la déduction des frais réels doit alors être envisagée.
Comment calculer les charges qui seront versées par le freelancer ?
Afin de pouvoir effectivement calculer ses charges, le freelancer doit suivre 6 étapes. Celles-ci sont :
Déterminer son statut juridique : le calcul des charges varie selon la forme juridique que le freelancer donne à son activité commerciale.
Le freelancer peut exercer son activité en tant que personne physique, sous le régime de la micro-entreprise ou de l’entreprise individuelle. Il est également psosible de constituer une personne morale, à savoir une SASU ou une EURL.
Calculer son chiffre d’affaires : Le chiffre d’affaires est la somme des ventes de biens ou l’exécution de services d’une entreprise sur une période déterminée. Il représente le total des revenus générés avant laa déduction des charges, des taxes et des autres coûts.
Le freelancer devra déterminer toutes les sommes qu’il a reçues pour l’exercice de son activité et additionner celles-ci afin de calculer son chiffre d’affaires.
Anticiper les charges et le régime d’imposition en fonction du statut juridique choisi.
Additionner les impôts, la CFE et ainsi que les charges et cotisations sociales pour déterminer le total des charges qui sera versé par l’entrepreneur ou la société en freelance.
Pour s’assurer de l’exactitude de ces chiffres, le freelancer peut avoir recours à l’avis d’un expert-comptable ou utiliser des simulateurs en ligne. Ces derniers prennent en considération les spécificités de l’activité et du statut de l’opérateur en freelance et peuvent en conséquence, l’aider à anticiper ses charges et mieux gérer sa trésorerie.