Introduction

Chef d’entreprise, on ne vous l’apprend pas, le suivi de sa trésorerie est fondamental pour assurer la stabilité de son entreprise. Il s’agit donc de détecter, circonscrire et anticiper les besoins.

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Un ralentissement d’activité, des variations saisonnières, l’augmentation des charges, des crédits ou des impayés clients, le raccourcissement de délais fournisseurs, les annulations de commandes, une croissance rapide créant un besoin d’investissements ou de recrutement… Toutes ces raisons peuvent créer un besoin de trésorerie plus ou moins urgent, qui entraîne des risques d’impayés, voire de contentieux, pouvant aller jusqu’à la saisie.

Pour avoir un visuel clair sur la situation, il est important

  • de vérifier que son modèle économique est le bon – cela paraît évident, et pourtant…,
  • d’identifier et analyser
    • l’évolution du chiffre d’affaires,
    • les marges,
    • l’organisation et la rotation des stocks,
  • de bien estimer son besoin de trésorerie, en établissant un plan prévisionnel,
  • de calculer justement son fonds de roulement, et de bien le gérer.

Si un nouveau besoin urgent se crée néanmoins, il faudra alors identifier des solutions.

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Les besoins en trésorerie et en fonds de roulement : rappels

La trésorerie se calcule en déduisant le besoin en fonds de roulement (BFR) dudit fonds de roulement. C’est donc une somme d’argent disponible à tout moment.

Le fonds de roulement (FNRG) quant à lui se calcule en déduisant les actifs immobilisés des capitaux permanents. Le besoin de fonds de roulement (BFR) se crée donc lorsqu’il y a un décalage entre les dépenses engagées et les recettes non encore encaissées.

Si votre trésorerie est positive, voire alimentée par les excédents, elle couvre vos besoins. Si ce n’est pas le cas, il faut alors soit augmenter le fonds de roulement (en augmentant les capitaux ou en baissant les actifs immobilisés), soit réduire le BFR. Pour ce faire, on peut par exemple améliorer la gestion des stocks, réduire le montant des créances clients en optimisant le suivi d’encaissement ou négocier des délais plus longs auprès des fournisseurs, voire réorienter la politique commerciale… Si ce n’est pas encore le cas dans votre entreprise, il sera pertinent de s’intéresser à des méthodes d’optimisation ayant fait leurs preuves, comme le Lean management et la méthode Six Sigma.

Toutefois, même la meilleure gestion ne protège pas d’une crise économique ou sanitaire mondiale (au hasard), ou d’une variable totalement imprévisible. Alors, que peut-on faire en cas de besoin urgent ?

Avis clients
Pour qui ?
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56 avis
De l’indépendant à l’entreprise

15 solutions de crédits pour les professionnels

Les prêts professionnels

Pour les entreprises (TPE, PME, PMI), les professions libérales, les agriculteurs, les associations, les commerçants, les artisans et les auto-entrepreneurs, il existe des crédits professionnels dédiés au financement des besoins. De typologies variées, quelles sont ces solutions de crédits pour les pro’ ?

Crédit de trésorerie

Le crédit de trésorerie peut lui-même prendre différentes formes, à chacune sa cible, sa limite et sa durée.

  • La facilité de caisse. Elle autorise le découvert en compte bancaire transitoire pour une durée de 15 jours (maximum) mensuellement. C’est donc une ligne de crédit de 12 mois renouvelable, avec des intérêts débiteurs (agios). Le montant autorisé dépend des besoins d’exploitation de l’entreprise. Elle est particulièrement utile en cas de décalage momentané entre les dépenses (par exemple, les salaires à verser) et les recettes.
  • Le découvert autorisé. A condition de justifier d’une rentrée d’argent prochaine, le découvert peut être autorisé par la banque sur plusieurs semaines ou plusieurs mois. A distinguer du découvert non-autorisé qui engendre des frais potentiellement importants.
  • Le crédit de campagne. Pour les entreprises ayant une activité saisonnière, mais dont la stabilité peut être prouvée, ce crédit consiste en une autorisation de découvert anticipée, dans le but de financer les dépenses de début de cycle.

Affacturage

L’affacturage consiste dans l’achat par un organisme financier (le factor) des créances commerciales détenues par une entreprise. Il permet donc à l’entreprise de pallier le décalage entre recettes et dépenses en finançant son besoin en fonds de roulement (BFR), ou d’assurer ses créances contre le risque d’insolvabilité des clients finaux, voire de déléguer la relance et le recouvrement des factures impayées. Le factor prélève sur le montant de la facture une commission de financement, une commission d’affacturage et éventuellement un fonds de garantie.

Escompte

Proche de l’affacturage, l’escompte consiste dans un prêt accordé immédiatement par une banque à une entreprise, dont le montant est fonction de celui des effets de commerce (traites, billets à ordre relevé, billets à ordre et lettres de change relevé) de ladite entreprise. Pour se prémunir des impayés d’un client débiteur, la banque peut demander à l’entreprise une garantie ou la souscription d’une assurance-crédit.

Loi Dailly

A la différence de l’escompte, la cession de créances par bordereau Dailly, ou cession Dailly, permet à une entreprise de mobiliser la partie de son poste clients non représenté par des effets de commerce. Le crédit est donc accordé en contrepartie de la production de factures représentatives des créances, sur ses clients ou sur une collectivité publique. L’acte de cession suffit à établir le transfert de la créance.

Prêt brasseur

Comme son nom l’indique, le prêt brasseur est réservé aux professionnels de l’hôtellerie et de la restauration. Il consiste dans le soutien matériel ou un crédit de la part des fournisseurs. Il s’accompagne généralement d’un contrat d’exclusivité et d’un engagement de commande d’un volume minimum entre la structure et son fournisseur.

Crédit-bail

Avec un fonctionnement proche de celui du leasing, le crédit-bail immobilier consiste dans le versement d’un loyer pour occuper des locaux, qui pourront être acquis à l’issue de la durée de la location. L’intérêt majeur consiste dans l’absence d’immobilisation, ce qui augmente potentiellement le fonds de roulement.

Leasing

Pour l’acquisition d’un véhicule, voire d’une flotte entière, ou d’autres types de biens matériels (informatiques par exemple) pour l’entreprise, le leasing permet à nouveau d’éviter l’immobilisation de capitaux. En outre, les mensualités du leasing automobile sont déductibles au titre de charges.

Crédit revolving ou réserve de crédit

La réserve de crédit est une forme de crédit à la consommation : une somme d’argent d’un montant maximal défini par la banque est mise à disposition de l’entreprise. Le montant du remboursement et des intérêts n’est calculé que sur la somme utilisée, et non sur la totalité de la réserve. D’une durée d’un an renouvelable tacitement, le contrat peut néanmoins être rompu à tout moment. Le taux variable du crédit est révisé chaque année.

Crowdlending

Sur le modèle du crowdfunding, les plateformes de crowdlending telles que Pretup ou Unilend mettent en relation des porteurs de projets (entreprises) avec des particuliers (investisseurs) qui vont financer le projet sous forme de prêt d’une durée maximale de 5 ans. Le risque étant important pour les particuliers de ne pas être remboursés, les taux sont relativement élevés de 2 à 10%, mais les sommes disponibles très rapidement, à peine quelques jours après la clôture de la campagne. Pour s’assurer la confiance des futurs investisseurs, les projets font l’objet d’une sélection préalable par la plateforme et une ancienneté de 2 ans minimum est généralement attendue pour les entreprises faisant la demande.

Prêt amortissable ou prêt professionnel classique

C’est la forme de prêt professionnel la plus courante. Pour financer un besoin de trésorerie ou de développement (matériel, immobilier, véhicules, acquisition de parts sociales…), il consiste dans le remboursement du capital et des intérêts du prêt à échéances régulières pour une durée déterminée (2 à 7 ans pour du matériel ou fonds de commerce, 15 ans pour de l’immobilier), moyennant des garanties (caution, nantissement du fonds de commerce ou assurance décès/invalidité du dirigeant).

Prêt in-fine

Chaque mois, l’emprunteur rembourse uniquement les intérêts et assurances d’un prêt à taux fixe dont le capital est remboursé au terme de la période du prêt (1 à 15 ans). Généralement réservé aux entreprises les plus solides, il s’accompagne de garanties comme le versement sur un produit de placement et la souscription d’une assurance invalidité-décès du dirigeant emprunteur. Bien qu’elle présente de nombreux avantages (déduction des intérêts des impôts fonciers, rentabilisation d’un bien immobilier mis en location), cette solution de crédit s’avère plus onéreuse que le prêt amortissable.

Prêt de trésorerie hypothécaire

En donnant en garantie hypothécaire un bien immobilier, le prêt de trésorerie hypothécaire permet au chef d’entreprise d’emprunter simplement (sans changer de banque, ni ouvrir de compte) et rapidement une somme relativement importante. Il peut être de trois types : crédit hypothécaire amortissable (remboursement mensuel avec intérêts, 5 à 12 ans, voire 20 ans), in fine (avec ou sans capitalisation des intérêts, 5 ans) ou mixte. Il est d’un montant minimum de 50 000 €, sans maximum, mais celui-ci est déterminé par la capacité d’emprunt du débiteur.

Le rachat de crédits

Si vous êtes en profession libérale et avez déjà contracté plus de deux crédits personnels, une autre option s’offre à vous : le rachat de crédits.

Aussi appelé regroupement de crédits, ce prêt a pour but non pas de s’ajouter aux précédents, mais de rassembler en une seule toutes vos créances.

D’une part, les mensualités de ce prêt de substitution peuvent être diminuées afin d’être inférieures, jusqu’à -60%, à vos précédentes mensualités cumulées, à condition d’allonger la durée du prêt (ce qui a un impact sur le coût global). Ce faisant, vous augmentez votre capacité d’emprunt et avec elle votre reste à vivre, ce qui peut déjà permettre de retrouver un peu de trésorerie.

D’autre part, dans le cadre de ce crédit, il est possible de demander une trésorerie supplémentaire dont le montant devra rester raisonnablement proportionnel au montant global de l’emprunt et respecter votre capacité d’emprunt. Il ne s’agit pas d’un prêt supplémentaire, octroyé en parallèle, mais d’une somme d’argent intégrée au regroupement de crédits et disponible dès validation complète du prêt.

Pour opérer un regroupement de crédits, il est intéressant de passer par un organisme de courtage, comme Partners Finances, Credistor ou Greeniz. Celui-ci travaille à la manière d’un courtier classique, jouant les intermédiaires entre les banques et les emprunteurs. Il est donc plus facile de monter un dossier et obtenir les meilleurs taux, en faisant jouer la concurrence entre les organismes financeurs, puisqu’un conseiller suit et présente votre dossier, et vous accompagne dans toutes vos démarches.

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Sommaire
  • Les besoins en trésorerie et en fonds de roulement : rappels
  • 15 solutions de crédits pour les professionnels
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