Le blog du dirigeant s’attarde sur ces deux notions afin de vous permettre d’être précis lors de vos interventions auprès de vos équipes. Dirigeant êtes vous un bon manager ? Vous faites confiance à vos collaborateurs, savez parfaitement déléguer la réalisation de tâches simples et mêmes complexes à vos collaborateurs. Bravo ! Vous n’oubliez jamais cet adage […]
10 idées reçues sur la motivation des salariés
La motivation dans l’entreprise est une stratégie de management qu’un dirigeant doit gérer au quotidien. Sans motivation, les collaborateurs ne s’épanouiront pas et, tout comme l’entreprise, ne se développeront pas, car si la motivation est nulle le résultat sera de… zéro !
Pour un dirigeant la motivation doit rester une préoccupation permanente, il doit continuellement travailler à motiver ses équipes.
Chacun le sait, la motivation est la clé de la réussite et, si elle ne garantie pas, à elle seule, la performance d’un collaborateur, il ne peut y avoir de performances durables sans elle.
De nombreux responsables du personnel ont toutefois tendance à baser leur stratégie de management à partir d’idées reçues sur les facteurs de motivation des salariés. Le blog du dirigeant vous présente une liste de 10 idées reçues sur ce management.
1. LA RÉCOMPENSE EST UN FACTEUR DE MOTIVATION INDISCUTABLE
Cela paraît étonnant à première vue mais cette idée reçue n’est pas toujours exacte.
En effet, des psychologues ont mis en évidence le fait que trop de récompenses diminuaient la performance des employés. Ainsi, les hommes et les femmes ne travaillent pas tant par envie mais plus par devoir ou compétitivité.
La saine émulation entre collaborateurs, plus que la compétition qui réduit les perspectives à une vision de court terme, est donc un facteur important pour la motivation. Elle permet de se mesurer, d’atteindre des objectifs, de se dépasser de manière raisonnable, en bref d’être fière de ce que l’on fait.
La participation de l’employé à l’actionnariat de l’entreprise est un facteur de motivation important. De plus en plus de jeunes entreprise parviennent à attirer et conserve les compétences en leur proposant une participation au capital sous la forme de BSPCE (Bons de Souscription de Parts de Créateur d’Entreprise). Mais attention, un créateur qui s’intéresse à l’ouverture du capital à ses salariés doit préparer cette démarche dès la création d’entreprise en préférant par exemple de créer une SASU ou une SAS qui sont des sociétés par action ( SASU ou SAS) plutôt qu’une une EURL ou une SARL.
2. UN TRAVAIL DIRIGÉ AVEC UN RYTHME PARTAGÉ EST PLUS MOTIVANT QU’UNE TÂCHE IMPOSÉE
Cette idée est vraie, un employé qui peut lui-même choisir les conditions d’exécution d’une tâche sera plus motivé pour la réaliser que si des délais et consignes strictes lui sont imposés.
Il ne choisira pas forcément la solution optimale car il dispose de moins de recul ou d’éléments de comparaison qu’un responsable, mais il mettra un point d’honneur à prouver qu’il avait raison. Au final, en responsabilisant, et en guidant les employés, c’est à dire en partageant le rythme on implique et motive ses collaborateurs.
3. IL EST FACILE D’IDENTIFIER LES BESOINS DE SES SALARIÉS
Non, car les personnes sont toutes différentes
, mais avec un peu de sens de l’observation et de la communication, il est possible de se faire une idée sur ses motivations ; comme distinguer ceux qui ont besoin d’encouragement, d’agir, de progresser ou si leur motivation principale est l’argent.
4. UNE PERSONNE HEUREUSE EST PLUS MOTIVÉE AU TRAVAIL
Ce n’est pas systématique,
une personne heureuse sera plus motivée si son travail est une source de son bonheur et d’épanouissement.
L’employé qui trouve un intérêt dans un élément connexe à son travail (être en équipe, obtenir des avantages sociaux…) peut s’en contenter mais sa satisfaction ne sera pas suffisante pour le motiver pour sa mission… Manqueront alors des conditions supplémentaires pour le booster.
5. SEULS LES ACTES CONCRETS AUGMENTENT DE MANIÈRE DURABLE LA MOTIVATION AU TRAVAIL
Même si cela paraît étonnant, ce n’est pas une vérité. Les augmentations de salaire, les congés, conditions de travail ont un effet à court terme sur un salarié alors que, statistiquement, c’est au contraire les actes abstraits comme les responsabilités ou progressions individuelles que les effets s’installent sur le long terme… sauf si la monotonie s’établit.
6. DES FACTEURS À « EFFET MOTIVATEUR » LIMITÉ
Certains dirigeants ou responsable de services penseront que pour augmenter la motivation au travail, il faut agir sur les congés, la rémunération et les conditions de travail…
Mais attention à ne pas confondre les éléments manquants qui créeront une insatisfaction, de ceux de la motivation. Une bonne rémunération ne serra pas source de motivation, mais son insuffisance déclenche une insatisfaction démotivante. Des éléments donc à ne pas négliger sachant toutefois qu’ ils ne permettent pas, à eux seuls, à déclencher la motivation du salarié.
7. CERTAINES TÂCHES SONT PEU MOTIVANTES
S’il est vrai que certaines tâches sont difficilement motivantes, il est souvent possible de les modifier ou de les mettre en perspective pour les rendre plus intéressantes, parfois en ajoutant simplement une tâche plus valorisante.
8. LA PRINCIPALE MOTIVATION D’UN SALARIÉ : L’ARGENT
Les différentes études menées sur ce point montrent qu’un salaire trop bas peut être une source d’insatisfaction, mais pas forcément un facteur de démotivation notamment si le salarié juge la rémunération toutefois « correcte ».
La lassitude est un facteur de démotivation important, or, on peut être bien payé et lasse de son travail. Pour être motiver il faut à la fois se sentir reconnu, et la rémunération fait partie de la reconnaissance, mais il faut aussi pour voir se sentir emmener par le projet de l’entreprise.
Pouvoir « se mettre en mode projet », avoir des perspectives, partager des objectifs, être capable de se mesurer fait partie de la motivation, même si bien souvent cela fait peur …. Mais on entre là dans un autre débat…
9. LES EMPLOYÉS SONT RÉACTIFS AUX MÊMES FACTEURS DE MOTIVATION
Non, chaque employé est différent et les besoins varient d’un individu à l’autre, ou d’une période à l’autre pour un même individu.
Certaines personnes recherchent dans leur travail au quotidien une bonne ambiance, d’autres attendent une reconnaissance, parfois simple mais valorisante comme un remerciement, d’autres encore sont en quête une certaine autonomie dans leur poste.
Les facteurs de motivation ne sont jamais les mêmes pour tous c’est là toute la subtilité d’un bon management.
10. LE TRAVAIL C’EST POUR GAGNER SA VIE
Le niveau de vie des occidentaux permet de satisfaire relativement correctement les besoins matériels. Le salarié est encouragé par d’autres besoins comme celui de se sentir utile, d’être reconnu à sa juste valeur, de recevoir de la reconnaissance, de l’estime, somme tout des besoins humains comme le démontre la pyramide de Maslow.
Il faut reconnaître que si l’argent était notre seul moteur, aucune association de travail bénévole n’existerait, preuve flagrante qu’un travail peut être une autre source de plaisir et motivation que l’argent.
EN RÉSUMÉ
Il est important et nécessaire de corriger les idées erronées, parfois bien ancrées, sur la motivation au travail.
La rémunération correspond à la contrepartie d’un travail bien effectué et n’est pas en cela un facteur de motivation.
Pour motiver ses salariés les entreprises doivent tisser des liens, s’attacher à répondre aux attentes profondes des collaborateurs pour canaliser les énergies et, grâce à une vision commune et de confiance, placer la performance à son plus haut niveau..
-
ingrid11 juillet 2019, 10:33loin du seul aspect de la rémunération, la satisfaction au travail est fonction de nombreux facteurs sur lesquels la gestion des ressources humaines peut agir : pour améliorer la motivation et la fidélisation des salariés, la multitude d’expérimentations et de pratiques empiriques en entreprise.
-
Jean Baptiste Sandifort17 juillet 2019, 15:03Bonjour, Merci pour votre contribution Cordialement, L’équipe Créer son entreprise
-
-
catherine22 juin 2018, 11:27Loin du seul aspect de la rémunération, la satisfaction au travail est fonction de nombreux facteurs sur lesquels la gestion des ressources humaines peut agir : dans un contexte entrepreneurial de plus en plus concurrentiel, avec des critères de rentabilité de plus en plus exigeants, la prise en compte de la satisfaction au travail dans la pratique managériale devient essentielle dans des systèmes organisationnels qui se complexifient et demandent une grande réactivité
-
Dufour Laurent3 juillet 2018, 11:40Bonjour, Merci pour votre commentaire Cordialement, L’équipe créer son entreprise LBdD
-
-
A. MEHENAOUI21 février 2017, 18:05Bonjour Article intéressant Il ne peut y avoir de motivation pour les employés que s'il existe : - Une échelle de valeur selon les compétences, - Mesure des réalisations concrétisés en fonction d'objectifs bien définis: - Un contexte de challenge
-
Posterin18 octobre 2015, 20:43Merci pour l'article, Je crois que la satisfaction est le facteur de motivation le plus important. Un employé satisfait dans son travail (poste, salaire statut social, responsabilités, conditions de travail,...) peut donner beaucoup plus qu'un autre insatisfait.
-
Laurent Dufour19 octobre 2015, 16:46Bonjour, Je suis tout a fait d'accord, si ce n'est qu'il faut quand même un petit challenge sinon il y a un risque de s'endormir et d'éviter d'intégrer les évolutions. Un juste mixte entre satisfaction, un suivi positif et motivant associé à un challenge adapté me semble être un bon mixte. Cordialement, L'équipe création d'entreprise LBdD
-
-
doug4 janvier 2015, 20:51Je pense que j'ai un biais de raisonnement par rapport à vous : je n'ai connu pratiquement que des grands groupes, j'ai fait seulement un stage dans une PME de 9 personnes. Aujourd'hui, si on me demandait pourquoi je me plais dans la multinationale dans laquelle je suis embauché, je répondrais le pognon, le métier que je trouve passionnant, le fait que ma hiérarchie me laisse faire à peu près tout ce que je veux, la liberté sur les horaires, la possibilité de travailler de chez moi de temps en temps, l'ambiance au bureau qui est excellente, les afterworks avec les collègues avec qui je m'entends très bien. La reconnaissance ne viendrait même pas dans ma liste. Dans une entreprise de 130 000 personnes, vous être un numéro, un parmi 130 000, de la reconnaissance, vous n'en aurez pas. Peut-être est-ce pour cela que certains ne supportent pas les grands groupes, il est vrai qu'il faut un certain état d'esprit pour s'y plaire. Quand mon chef me donne une augmentation, ce n'est jamais par reconnaissance, c'est parce qu'il a la trouille que je mette les voiles à un moment où mon départ serait difficile à gérer. Quelqu'un qui aurait besoin de se sentir reconnu, de mériter les récompenses qu'il reçoit et de se sentir utile le vivrait peut-être mal. Pour ma part, je m'en fiche un peu tant que j'obtiens ce que je convoite, mes facteurs de satisfaction étant ailleurs. Comme vous dîtes, les gens sont tous différents, je suis d'accord, même si je pense que vous y allez un peu fort quand vous dîtes qu'un gros salaire traduit une reconnaissance de l'entreprise, laquelle est le principal motif de satisfaction, l'argent en lui-même n'étant que secondaire (je pense toutefois que vous aviez conscience d'exagérer un peu quand vous avez écrit cela). Sur le fait que les gens ne sachent pas exprimer ce qu'ils veulent, je suis d'accord. D'autant plus que ce qu'ils veulent n'est pas forcément ce qui les motivent, votre point 4 l'illustre bien. J'ai donc été un peu vite sur le point 3. Ceci étant, demander ce que veulent les gens reste intéressant, cela peut permettre de donner satisfaction à moindre frais par un moyen que l'on aurait peut-être pas envisagé.